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Ma dernière intervention sur cette page date du 1 oct 2011 | |||||
CIANTAR, Maurice. Et qu’on en parle plus. Paris : La nouvelle édition, 1952. Jacques Vorageolles. Paris : La nouvelle édition, 1947. La Mongolique. Paris : Gallimard, 1949. |
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CICERON. L'Amitié.
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CIM, Albert. les Bas bleus. Adolphine la lesbienne. Paris : A. Savine, 1891. |
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CINGRIA, Charles-Albert. (1883-1954). Mettons cet écrivain suisse ici, pour ce qu’en dit Jouhandeau dans Portraits. Il s’établi à Paris en 1914, et donne dans Bois sec, bois vert des petits récits au style assez amusant . Cela fera plaisir à ceux qui aiment les bords de l’Oise (p 107 et suivantes) et les promenades à bicyclette, mais rien d’homo. Un petit truc breton ? « J’avais d’abord pensé à de la laine verte, à un de ces beaux grands châles dont s’enveloppent les pêcheurs bretons quand leur métier les contraint à passer toute la nuit à tirer leurs filets en haute mer. » (p94). L’imaginaire, Gallimard, 1983, 286p. |
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CIXOUS, Hélène (1937-). Une lesbienne très « théâtre », née à Oran, agrégée des lettres, elle enseigna à Vincennes. Sa thèse : L'Exil de James Joyce ou l'Art du remplacement. 1969 Le Prénom de Dieu. (Nouvelle), 1967. Dedans. Paris, Grasset, 1969, 210p. Neutre. 1972. Portrait du Soleil. 1974. Prénoms de personne. (études littéraires qui se situe aux confins de la psychanalyse et de l'esthétique) 1974. Révolution pour plus d’un Faust. Seuil, 1975. Angst. 1977 La. Paris : NRF coll. blanche, 1976, 280p, 140x205. Portrait de Dora. (Théâtre), 1976. Le Nom d’Œdipe. Chant du corps interdit, des Femmes, 1978. Partie. Des Femmes, 1976. Limonade tout était si infini. Des Femmes 1982. Préparatifs. Des Femmes, 1978. Jours de l'an. Des femmes, 1990. Vive l'Orange. Des Femmes, 1979. L’ Art de l’innocence. Des Femmes, 1981. Le Livre de Promethéa. Paris : NRF coll. Blanche, 1983, 252p, 140x205. Avec C Clément, La Jeune née. 10/18, 1975. Le jour où je n’étais pas là. "Je suis poreuse. Pour un rien, pour une rencontre brève, pour l’effleurement d’une phrase teinte de tel accent qui siffle à mes oreilles je prends froid ou folie ou frayeur, je flaire, c’est mesuré jugé désigné."( page 33). J’ai ouvert un livre de Cixous à reculons. J’avais un peu peur d’une écriture « théatreuse » et insensible, lourde et fatigante. Je ne sais pas d’où me vient cette réputation... En tout cas j’ai pris un plaisir énorme avec cet ouvrage où elle parle de son fils mongolien mort, de sa vie en Algérie, de ces ascendances juives, de sa mère, de son rôle de mère, du jour de la mort de son enfant. Un style complexe et lumineux ! Petite ironie sur son nez : « Mon nez et moi nous formons une relation vitale, une relation destinale, à laquelle je ne peux comparer aucune relation sinon la relation avec mon amant inséparable. Tout en moi est en rapport avec cet élément extérieur et intérieur de mon être, tout est déterminé par lui, car il est le seul élément ou la seule partie de mon ensemble vital dont j’ai songé à me séparer. (…) au sujet de mon nez j’ai fait l’essentiel de mon apprentissage du bien et du mal, de la fidélité et de la trahison, de la bassesse et du courage, de la maladie mortelle de l’âme et de la solitude, du manque d’imagination et de l’auto-immunité, de la proximité de la destruction du trésor intérieur, et de l’auto-hostilité, de la fragilité du sens du bon choix et de la puissance d’attraction de l’ennemi mortel, de l’étonnante facilité avec laquelle nous pactisons avec ceux qui nous veulent du mal (…). Je venais d’avoir 14 ans et je traduisis mon nez en chose à couper, en élément honteux, en pavillon de laideur flottant sur mon paysage, en cochonnerie à éliminer. (…) Pendant des années de nez caché j’étais comme si je le coupais pour sortir et je le remettais une fois rentrée dans ma chambre. Je remettais la coupure et la soudure tour à tour, et je ne voyais pas la fin de la crise. Par chance j’avais toujours mon nez en quittant l’Algérie. Aujourd’hui nous sommes réconciliés, une chose est pardonnée, mais rien n’est oublié. C’est une paix de face mais pas de profil." (p 57 à 60). Galilée 2000, 189p (1 12 2006)
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CLAIR, Denis. Directeur de la revue Temps Nouveaux, dont le N° 6 bis a pour dossier L'Homosexualité. Etude dédiée " - à Jean-Louis Bory, vieil ami de vingt ans, avec qui nous avons mené d'autres luttes au service de la liberté, pour son intelligence; - à l'imbécile heureux, le député MIRGUET, pourfendeur borné et débile, mais surtout dangereux, de l'homosexualité, pour sa bêtise. ". Notons dans l'introduction de Marie-Anne Wolf, cette note qui révèle des conférences d'après guerre qui pourraient être intéressantes pour les études actuelles sur la déportations d'homosexuels, même si les mots ici sont stupidement démodés : " Denis Clair, déporté à vingt ans, fut troublé par les confidences de ses camarades de déportation, suffoqué de constater que, lorsque les hommes sont privés de leur milieu naturel et livrés à eux-mêmes, tant et tant laissent libre cours à des impulsions qu'il est convenu d'appeler "contre-nature". peu après la Libération, Denis Clair fit une tournée de conférences dans les villes universitaires sur ce thème encore brûlant et voué à l'obscurantisme, et il publia quelques articles sur le sujet." Juin 1977, 8p. (2 02 2004) |
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CLADEL, Léon. Ompdrailles le tombeau des lutteurs. Avec 16 eaux-fortes hors texte et 7 dans le texte par Rodolphe JULIAN. Paris, A. Cinqualbre, 1879. Grand in-8, VI-387 pp. et 17 planches h.t. Fameux ouvrage qui constitue un sommet de l’iconographie homophile. C'est le seul livre illustré par Rodolphe Julian (1839-1907), qui a su traduire la sensualité troublante de la virilité exaltée des héros d'Ompdrailles. "Ce livre de l'homme magnifié nous conte, à travers l'évocation des luttes des arènes, les amours d'un carrier, être tout de force et de beauté physiques, avec une femme sans frein, terrible d'appétit, la Scorpione… Il condense toutes les caractéristiques du talent de Léon Cladel : verve épique, éclat des images, splendeur composite du style" (Gérard Oberlé). (Jacques Desse, catalogue 2004). (30 7 2004) |
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CLAIRMONT, Alexis. En Attendant Goudou. Edition H et O, 1999. Jour de fierté, un petit opuscule sur un jour de Lesbian and Gay Pride pour une troupe de folles provinciales. Ca se veut d’un style alerte et drôle, c’est un peu décevant, et ça se complique à souhait. Vu le prix neuf, on n’a pas à être déçu. « Pour ceux de son âge, la visibilité existait vraiment. Laurent était né quand Fabienne Thibeault chantait Un garçon pas comme les autres, quelques mois plus tard sortait La Cage aux Folles. Enfant des années quatre-vingts, il avait bouffé des images de l’homosexualité à tous les repas : Boy George, Steven Carrington, Mylène Farmer, Relax… Ado de la fin du siècle, entre la capote sur l’obélisque de la Concorde et le retour de Dave, il avait accumulé tellement de références qu’il ne s’y trouvait plus du tout. Il faut dire qu’il avait construit son idéal masculin en imaginant voir un jour tomber la toge d’Alix. » (p31). « Je disais, Monsieur DeFortescu, voulez-vous m’enpacsez ? » (p55). Montblanc : H et O, mai 2001, 63p. On ira (presque) tous au Paradis. H&O. Neuf seconde et demie. H&O. www.ho-editions.com |
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CLARTE, Abel. L’Emmuré. Paris : Debresse, 1934.
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CLAUDE, Hervé. Le célèbre présentateur télé, dont Didier Lestrade est fou.... Conduite à gauche. Ramsay, livre de poche, 1984. L'Enfant à l'oreille cassée. Bon. Le décor est à la Duras : un village isolé dans les montagnes tropicales de l'Amérique centrale, des gens qui s'ennuient (pas autant que moi-lecteur), un jeune couple d'hétéros français, un vieux couple d'américains, un coup d'état ou un tremblement de terre qui rajoute à la moiteur, un lac frais, un sourd et muet qui fait des pipes... mais ce n'est pas la plume de Duras, hélas ! Bon, personne ne peut réussir tous ses romans. (20-1-2004) Ramsay, J'ai lu, 1986. Le Désespoir des singes. Bon, là on ne peut pas dire que je ne fais pas d'efforts, c'est le troisième que je lis ! Et malgré l'ambiance toute bretonne d'un endroit que j'adore, Etel, Saint Cado, et les dunes d'Erdeven, près de la plus belle plage de Bretagne, Tata Beach dans le 56, ( p 29), même Les Chandelles de Carnac (p 89), (etc), on se fait chier dans ce huit-clos de vieux ami-es presque bobo quadragénaires qui se retrouvent pour ressasser la mort d'une des leur. Aussi snobinardant qu'une qu'une partie de golf (196p). Enfin, vieux comptes d'après le gauchisme 68, ou vraie enquête policière, quand on a plus rien à se dire, mieux vaut tourner la page... Dommage qu'ici il y en ait 261! (11 02 2004). Flammarion, J'ai lu, 1989. Le Jeu de la rue du loup. Paris : Flammarion, 1992. Les Amnésiques. Flammarion, 1995. Une Image irréprochable. Ramsay, 1998, 257p. Pique-nique à marée basse. Ramsay, 2000. Riches, cruels et fardés. Passionnant petit roman de meurtres dans un hôtel pour vieilles pédales chiques au fin fond de la jungle australienne. Méduses, serpents, ouragan, mafia, les causes mortelles ne manquent pas même si le motif, -la prise du pouvoir sur le gay-business- reste un peu léger et le ton parfois très maraisien. Mais le style, -l'histoire divisée en chapitres écrits par les participants-, les nombreuses références gaies, comme Hansen et son inspecteur Dave, et l'exotisme du décor sont plaisants. Petit extrait qui est peut-être un auto-portrait : " C'est un européen qui ne veut pas dire de quel pays il est. Une coquetterie. Il se fait appeler Ashe comme le joueur de tennis. Une espèce d'astuce avec son initiale, ça m'a paru loufoque. Il est grand et dégingandé. L'âge mûr, sans qu'on puisse donner de précisions. Chaque jour, il porte sur la tête un couvre-chef différent, mais toujours rouge. Hier, une sorte de panama, aujourd'hui une casquette de base-ball "Red Lions". Sans doute pour masquer une calvitie, je l'ai vu quand il a nagé à la barrière. Une coquetterie. Il a aussi une élégance très européenne qu'ils ne remarquent sûrement pas. Chemise Ralph Lauren, bermuda Lacoste en jean qui doivent coûter cher alors qu'ici on trouve tout à quinze dollars, le crocodile en moins." (p 57). Gallimard, Série noire, 2002. (23 12 2003) |
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Claudel, Paul. Tête d'or. Paris : Mercure de France, 1929. |
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CLEBERT, Jean-Paul. La Prostitution masculine. Paris : Problèmes, 1955. Le Blockauss. Paris : Denoël, 1955. Paris Insolite. Paris : Denoël, 1953. |
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CLERMONT-TONNERRE. Elisabeth de GRAMONT, duchesse de. Mémoires, au temps des équipages. Bof bof bof, je ne suis pas sensible aux charmes de ces grandes équipées aristocratiques. Notons sa place ici près de Natalie Barney, une de ses amies. Pour notre cher Vincent Salomé, prometteur directeur du Musée de Rennes, et qui vient de nous quitter pour Rouen, (avril 2001), je note p 132 que les joueurs de Caravaggio ont failli appartenir à son père. Petite allusion à l’homosexualité et à sa candeur de jeune fille : « Les échos du procès d’Oscar Wilde étaient parvenus à mes oreilles de jeune fille, mais les motifs de son accusation ne m’avaient pas été révélés et m’intriguaient cependant. Ayant tenté de secourir un concierge renvoyé qui m’avait imploré mon aide pour être réintégré dans sa place, mon père me dit : « Ne te mêle pas de cela » et il murmura à ma mère : « Une affaire dans le genre d’Oscar Wilde ». Je me creusai la tête pour deviner quel rapport mystérieux pouvait lier Oscar Wilde et un concierge parisien. » (p 174). Pour rester dans le ton de cette abominable poufiasse parlant du passé « Elle nous semble pastorale, cette époque sans nègres et sans invertis ». (p 204). Les Cahiers verts, Grasset, 1928. Mémoires de la Tour Eiffel. Grasset, 1937, 247p. |
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CLIFF, William. Conrad Détrez. Le Dilettante, 1990. |
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CLIFFORD, Allen Dr. Les Déviations sexuelles. Préface du Dr A. Hesnard. Peut -être que le nom est en fait ALLEN ?. Paris : Payot, 1963, 429p. |
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CLIFFORD-BARNEY, Natalie (1876-1972). Voir à Barney-Clifford. |
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CLOT, René J. Le Poil de la bête. Paris : Gallimard NRF coll blanche, 1951, 440p, 140x205. |
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CLUNY, Claude Michel. Disparition d’Orphée, de Girodet. Paris : Editions de la différence, 1987. |
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COCCINELLE (1935-) -Jacques DUFRESNOY. Coccinelle est lui / par Mario A. Costa. La vie de la plus célèbre transsexuelle des années 60 à Paris. Pocket-Mail, 1963, 126p. J'avais assisté il y a quelques années à un de ses spectacles rue Vivienne, dans une boite dont le nom m'échappe mais qui finit explosée par quelque bombe. (2 09 02). Petit livre un peu hagiographique sur sa vie, pour celle qui fut le plus grand travesti des années 60 et la première transsexuelle publique de France. Le tout entretenu comme une courtisane du XIXième par un homme politique archi connu dont elle tait ici le nom (p 105) et qui lui paye de 18 à 25 ans, appartement, ferme, voiture de sport, bijou, et montagne de visons. D'un milieu très modeste, après avoir été apprenti coiffeur et standardiste, il se fait enlever à 18 ans un jour de mardi gras par cinq prostituées de la rue St Denis qui le travestissent en femme (p 39)... C'est le début d'une grande aventure avec cette scène assez cocasse où il croise sa mère dans la rue qui ne le reconnaît pas, mais il ne peut s'empêcher de crier "Maman", et s'en fait une indéfectible alliée(p47). Sa copine le pousse chez Mme Arthur où il fait tout de suite un tabac (p54) et au Carroussel où il devient une star. Il raconte même comment Bardot, à qui il ressemble, lui a piqué sa coiffure (p 77) même Léon Zitrone, en direct à la télé, lui donnera une interview en croyant avoir à faire à la vrai Bardot.(p79) Ca doit être un trésor oublié de l'INA. Par amour pour son homme qui le trompe avec quelques femmes, il commence le traitement aux hormones (dans les premiers), (p90) qui lui donnent la plus jolie poitrine de Paris. Sa convocation aux armées avec des seins est aussi un petit joyau de cocasserie. (p 102). Les coucherie féminines de son amant continuant, il décide de se faire opérer à Casablanca. (p 110)... Et de répondre à cette angoissante question "Etais-je devenue une femme ou étais-je un homme castré ?" (p 121). Mais puisqu'il dit lui-même qu'en amour avant il était du genre bien monté et plutôt actif (p121), on comprend que son amant l'ai quitté une fois ses attributs disparus. Après trois mois il-elle retrouva ses plaisirs sexuels et sa grande vie parisienne au Carroussel, avec Bambi et l'incroyable femme Micky Mercer, chanteuse que l'on habillait en femme pour faire croire qu'elle était un travesti. Que Nenni ! (p 12). Elle est ici sur la photo de gauche avec Bardot et sur celle de droite en train de danser avec Charles Trenet, avec qui elle a eu un très grave accident d'auto.
Los Travestis /Jacques-Louis Delpal Chez Tropos, ouvrage espagnol, 1974. Coccinelle par coccinelle. Daniel filipachi, 1987. Montmartre Beaux jours... et belle de Nuit / Jacqueline Strahm Chez Cheminement Collection Singulière, 2001.
Petit échange de courriels : Mais comment pouvez vous raconter des horreurs pareilles à mon sujet? Je vous trouve horrible! Coccinelle je ne comprends pas votre réaction, je n'ai fait que résumer le livre cité. En plus je trouve vos confidences de l'époque très courageuses, je ne vois pas -sauf si le livre ne dit que des bêtises- en quoi je dis du mal de vous, ou porte un jugement....Mr Ars jacques. Sachez cher monsieur que lors de sa sortie ce "livre" à été retiré des ventes et que j'ai fait un procès en diffamation......si vous voulez parler de moi sur votre site,faites moi une interview et je répondrai à vos questions directement et là vous aurez la vérité!ou alors allez sur mon site! Merci!
Merci pour votre
réponse,je veux bien croire ce que vous me dites et alors je m'excuse,mais
vous comprendrez facilement ma colère! l'adresse du site est:
D'autre part j'ai écrit un
livre moi même en 1987 qui s'appelle"coccinelle par coccinelle" chez
Daniel Filipacchi,je sors un Cd collector chez Marianne Melody en octobre
et un nouveau livre en 2004! Salutations, coccinelle!
Alors prenons bonnes notes et visitons ce site ! (J. A. le 3 Mars 2003) |
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COCCIOLI, Carlo. Mémoires du roi David. Le David de David et Jonathan. La Table Ronde, 1976. le Ciel et la terre. L'Image et les saisons |
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Fabrizio Lupo. Le livre de poche ou La Table ronde, 1952. |
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COCTEAU, Jean (1889-1963). Ah! le bel homme, ah! le bel esthète... Nombreux ouvrages en vente à la Bernique. Page consacrée à l'auteur voir aussi : MARAIS, Jean. |
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COE, Trucker. Tantes à gogos. Peut-être est-ce TRUCKER, Coe ? polar, série noire, 1971, 249p. |
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COFFIGNON, Ali. La Corruption à Paris. Librairie Illustrés, (1888). |
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COGLAY, Michel du. Chez les Mauvais garçons : choses vues. La moitié de cet ouvrage est consacré au homosexuels (à partir de la page 116, sans animosité et avec beaucoup de renseignements sur les endroits alors courus; "Nul n'est obligé d'approuver mon indulgence ici, ma sévérité plus loin. Et je préviens charitablement les lâches et les hypocrites, qui craignent la lumière, qu'ils feraient mieux de ne pas poursuivre leur lecture... Conseil superflu, d'ailleurs. Pas de danger qu'ils se privent d'une telle occasion de gémir, d'une voix qui sonne faux, sur la décadence de nos moeurs, ou de se dauber sur un écrivain qui n'a d'autre but, le pauvre, en semant quelques clartés dans ces pages, que d'ouvrir des yeux qui se ferment obstinément à la réalité "(p 117)."J'en sais trop de ces prétendus pères-la-vertu (perd-la-vertu serait mieux) auxquels on pourrait crier : "Et ta soeur?" en pensant à leur frère. J'en sait trop qui, en écrivant leurs clichés périodiques ou foireux contre les homosexuels, ne le font guère qu'après une déconvenue qui ne leur a pas permis d'oublier leur propre sexe." (p119) Il reste toutefois très anti-folle (p 123), cite beaucoup Willy et le célèbre troisième sexe, - même l'allemand Adolf Brand p 130-, et parle de cette mode nouvelle de l'enculade chez les hétéro ! (p131). Alors un petit tour à Paris- folle pendant l'entre deux guerre : La Chaumière, bar à chanteur travesti à Montmartre, p 145, et le Yédo, plus class remplacer après un scandale par le Men Club, Avenu de Clichy, p 147.il y a aussi La Folie, rue Victor Macé, Le Club Liégeois, rue Notre Dame de Lorette. Il y a surtout le fameux bal de Magic City, qui provoqua un grand scandale en 1934 car il fut le seul bal de Mardi Gras autorisé dans Paris au grand dam de la population qui manifesta beaucoup.( p 148à 152). Il parle aussi des cars de tantes organisés pour réveillonner (à 100) à Noël et Nouvel an 35 et 36 dans la proche banlieue, où la population est beaucoup plus cool. Il dit que depuis que le préfet Chiappe a éclairé les promenoirs des cinémas on ne trouve plus de ces porteurs de pantalons découpés à l'arrière mais que l'on y drague toujours. Il y a même un Boulevard Voltaire spécialisé dans les moustachus (p154). Il parle des grandes figures du milieux, "La Papesse" à la bouche en anus de jument (p 158), et d'un personnage qui a été fréquent en Angleterre, l'homo qui connaît Hirschfeld et qui voit en Moscou un paradis homo. Mais étrangement ce personnage est d'extrême droite ! (p159). Il parle déjà des grandes artistes qui doivent leur célébrité aux pédés, dans le rôle de la Chantal Goya de l'entre deux guerre, on trouve Damia, Dubas, Alice Tissot.(p162-63). Il cite nombre de restaurants, avec leurs spécialités : italiens, sidi, Le Clair de Lune pour Gitons et sa célèbre Mac-Donald et le plus touchant, chez J..., à la porte St Denis, petit restaurant à 6f le midi où l'on fait la queue et où trône Amélie, gagnante de deux concours de beauté au bal de Magic City. Quelques maisons de thé, p 167, les thermes nombreux sur Paris avec leurs spécialités, p168, les piscines, les bordels p 169, les hôtels et les lieux extérieurs où il décrit une descente de police où il a été pris bien malgré lui et qui lui vaut une ratonnade en règle. (p 172). Autres lieux de drague, le Petit Palais, le Théâtre de Marigny, l'Avenue Gabriel : "Seule la bête est venue et s'en va repue "(p 175). etc etc, les folles sont toujours aux Tuileries. "On l'appelle : la machine à coudre. -Comme c'est drôle ! Et pourquoi ce surnom ? -Dame ! on m'a dit que c'était pour deux raisons : d'abord à cause de son instrument pointu et ensuite à cause de ses mouvements précipités quand il lui arrive de faire le mâle. " (p186). Les Tasses, p 190, les prostitués de Montmartre, p 193, et il n'arrête pas de gueuler sur le fait que ces petits prostitués puissent toucher le chômage, frauduleusement acquis dit-il. Il finit sur une note morale : n'embêtons pas les homosexuels adultes, mais renforçons les lois pour les pédérastes qui polluent les jeunes de moins de 15 ans. (p 220).Petite note p 133 : "La police, qui a vraiment du temps à perdre, s'est mise à "ficher" les invertis. Sur ces 250 000, la préfecture de police ne compte que 20 000 à 25 000 fiches, dont beaucoup sont faussement établies. Cela devient le "dada" à la mode. Ne pourrait-on pas être plus sérieux? A quoi rime ce stupide travail ? ". "Il y en a dans tous les partis politiques et, si l'on est accoutumé d'entendre dire qu'ils dominent surtout dans les partis de gauche, cela ne tient-il pas surtout à la tolérance plus marquée à gauche, tolérance qui permet aux adeptes sodomiques de moins se cacher? toutefois, les deux extrême politiques paraissent les moins atteints. p 135." et après il dérape un peu : " D'ailleurs, on ne peut conseiller aux meneurs des partis de recruter leurs adhérents dans ce milieux spécial, qui comprend peu de têtes solides, mais beaucoup de derrières gloutons qui seraient prompts à se montrer dans une manifestation...surtout dans une charge d'agents devant leurs ityphalliques (sic sans h) bâtons blancs" (p 155) Ben, raison de plus !.Il a un truc pour reconnaître les homo que je trouve assez vrai, quand il dit qu'"une seule chose ne trompe pas : les yeux. " (p 186). Dernière note : "Chacun connaît des ministres et même des chefs de gouvernement qui sont, ou ont été, des homosexuels notoires, ou des sympathisants. Sans aller bien loin, il n'y a pas tellement d'années que Gustave Téry nous contait spirituellement, dans l'Oeuvre, les goûts spéciaux de M. Léon Blum. Mais quand un Cabinet sera composé exclusivement d'invertis, vous verrez que l'on combattra les excès de l'homosexualité ; d'abord par hypocrisie tantousarde, "pour faire croire qu'on n'est pas ce qu'on est", ensuite parce que personne n'est plus sévère pour les tantes qu'une ancienne tante hors de service, ou repentie. Je n'ai pas besoin d'ajouter qu'il y a, à droite, beaucoup de chefs politiques ayant toutes sortes de bonnes raisons pour ne pas s'aventurer sur ce terrain qui m'amène bizarrement à parler d'un chez de gauche.... " On verra bien si à la mairie de Paris ce jugement de 1938 ne vaut pas pour 2003, qu'en pensez-vous ? (17 02 2003) Paris : R. Saillard, 1937, 221p. Sous le col bleu. D’après les notes vécues d’un matelot. Paris : Raoul Saillard, 1937. |
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COHEN, Olivier-KURYS, Diane. Coup de foudre : le rêve des années 50. Lesbien. Edition Mazarine, 1983.
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COIN COIN, Valentine de. Pseudo d’un chroniqueur du Canard Enchaîné. L’Homme cet Ingénu. Paris : Editions de France, 1956. |
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COLETTE, Sidonie Gabrielle (1873-1954). Vous trouverez tous les ouvrages courants de Colette à la Bernique. Tous les Claudine écrit avec Willy sont relevés et vous serez surpris... voir la fiche consacrée à l'auteuse. |
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COLLARD, Cyril (1958-1993). Il est loin le temps de la polémique et du succès des Nuits fauves, le film culte des années sida. Condamné amour. Les Nuits fauves. L'Ange sauvage. L'Animal. Poèmes. Flammarion, 1994, 109p. La Passion. biographie / JP Guerand et M Mariconi.
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COLLARD, René. Le Génie et les vices de Rémi Canari. Paris : Edition Denoël, 1939, 205p. Voir à la rubrique de Eric Puren. | |||||
COLLECTIF DE BOSTON POUR LA SANTE DES FEMMES. Notre corps, nous-mêmes. Pour les p.56 et suivantes : En France, on nous appelle des « gouines ». Par un collectif lesbien de Boston (1971). Albin Michel, 1977. |
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COLLECTIF : Dieu les aime tels qu’ils sont. Pastorale pour les homophiles / traduit du Néerlandais. Points chauds, Fayard, 1972. voir la couverture. |
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COLLECTIF : A. OVERING, TH. KEMPE, T. VERMEULEN, H. RUYGERS. Homosexualité / traduit du Néerlandais. Maison Mame, 1967. |
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COLLECTIF. H. coll. 01. Paris : Le Rayon / Balland. H. coll. 02. Paris : le Rayon / Balland. |
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COLLINS, Warwick. La Pissotière. Une petite nouvelle sortie à la fin 1999 et qui a eu beaucoup de succès . Dans une pissotière d'une ville anglophone très fréquentée par les homosexuels (ici les reptiles), trois Jamaïquains essaient d'appliquer les orientations d'une municipalité homophobe. C'est court, mais ce sujet de l'homophobie chez les rasta est assez rare pour être noté."-Jason, c'est lui qui mène la charge. Il n'aime pas les reptiles. Jason avait jusque là mangé en silence. Il parut alors émerger de ses profondeurs : -Rien à voir avec les reptiles. C'est une affaire de blancs . -De Blancs ? demanda Martha. Dans le silence, Reynolds jeta un coup d’œil à Ez. Il y avait de l'amusement, mais aussi une pointe de gêne, dans l'expression de Reynolds. -Les blancs sont froids, dit Jason. Froids à l'intérieur. Il se mit à épancher la sombre poésie qui habitait son âme. - Plus froids que des reptiles. Z'ont pas de sentiments. Y viennent aux toilettes pour des relations sexuelles avec un autre reptile. Y viennent pas pour la femme, y veulent pas de famille, peut-être même qu'ils veulent pas l'autre homme. Y viennent. Et puis y partent. " (p 95). Conversation à table où la femme de l'un essaie de savoir ce que pensera le père quand il saura que son fils est pédé ... 10/18 UEG Poche, 1999. |
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COLNEY, Anne de. L’Amour aux colonies. Paris : Librairie Astra, 1932. |
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COLOMBIER, Jean. Les Frères Romance. L'amour entre deux frères dont l'un a été violé par un chauffeur. Paris : Calman-Lévy, 1990, 281p. |
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COMBAZ, Christian. Petit e-mail venu tout droit de
Russie : Subject: Oubli bizarre _______________________________ Merci de votre
message. Il y a beaucoup de manques dans la partie contemporaine, je me suis
surtout attaché a ce qui n'est plus en librairie (avant 1950), mais je me
fais un plaisir de mettre ici vôtre remarque. Il est vrai que j'ai souvent lu
les quatrièmes de couverture de cet auteur, mais qui ne m'avait, j'avoue, pas
emballé du tout. |
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COMBET, Claude-Louis. Infernaux paluds. Largement autobiographique, parsemé d’onomatopées incongrues : « Vo flop, ah ! c’est un flop ! lunche, moche, l’un flop, uncheflope, hunche, hunche, malof de chchch… ». les amours écoliers, parfois coprophile, et une fin dépressive… Paris, Flammarion, 234p. |
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COMMANDANT RENE. Missions spéciales III : L’Enfer de sodome. Un polard très hétéro mais qui se passe dans le milieu gay et cocaïnomane des colonies anglaises de l’entre deux guerres. Un espion homosexuel arrivé au sommet des renseignements spéciaux anglais trahit par idéalisme anti-colonial son service. Le commandant René est chargé de le trouver coûte que coûte, à travers les bouges homo de Londres, Bombay, Singapour, Rangoon. L’idéalisme du gay est assez proche de la réalité des agents spéciaux homosexuels anglais ayant trahi dans les années trente par attachement au communisme ! Pour ceux qui aiment les polars, ce n’est pas si mauvais ! André Martel, 1952, 439 p. |
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COMMISSION D'ENQUETE SUR L'ETAT DES CONNAISSANCES SCIENTIFIQUES ET LES ACTIONS MENEES A L'EGARD DE LA TRANSMISSION DU SIDA. Le Rapport. 10/18, 1993. |
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CONTACT. Notre enfant est homosexuel. Brochure de Contact. |
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CONTI, Eugène. Orchidée bleue, ou le troisième sexe en Chine, contes et nouvelles d’Extrème Orient. Hanoi, Taupin, 1933. |
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COOK, Thomas H. Safari dans la cinquième avenue. Un polar vite enlevé où l'inspecteur Reardon met en parallèle le meurtre de deux daims et celui de deux lesbiennes. Le beau monde contre le petit flic. Classique. |
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COOPER, Dennis. (1953-) Closer / trad. de T. Fourreau et J.L. Mengus. Des amours adolescentes violemment sexuelles. Un panorama de la vie post-punk dans les campus américains. Pol, 1995. Guide. Comme dans Closer, une accumulation de sexe, de drogue, de pédopornos et de snuffmovies : ces films où l’on tue en baisant. Une obsession chez Cooper. Mais c’est assez savamment écrit et très captivant. Bien mieux dois-je dire que du Dustan, peut être parce que l’amour n’y est pas absent : « tant pis pour le bois qui se trouve violon » (Rimbaud, cité en dédicace). « « Tu vis au Fontenoy, c’est ça ? » Le cul de Chris était si fragile qu’il parut se dégonfler entre mes mains. Je sentais le petit porche décoré de ses os iliaques. J’aurais presque pu les astiquer avec un chiffon très doux. » (p 46). « Comme je l’ai dit, j’essaie de garder Luke et le sexe bien distincts dans mon esprit, même si d’ailleurs il y a peu de chances pour que coucher avec moi l’intéresse. Je suis trop vieux, trop facile, trop disponible émotionnellement. » (p 80). Cette chute-là, j’adore : « tout au fond de la boîte, nous avons trouvé trois pots à mayonnaise. L’un était à moitié rempli de pisse. L’autre contenait une petite crotte. Le troisième était opaque de vomi. Tout cela était si incroyablement charmant –à nos yeux, en tout cas. Et je me dis alors : je ne peux pas tuer ce gosse. Il est trop…je ne sais quoi. « tu crois qu’il a lu Proust ? » ». (p.176). Voilà, une tragédie moderne, hors du quotidien de la vie, qui comme les antiques ne laissent subsister que la passion, violente et mortelle. P.O.L. 2000. Denis Cooper à l’écoute. Génial, des articles de presse sur les gens qu’il a connu, sur la musique qui ferait pâlir d’envi un lecteur de Têtu. Du style, du sida, du Keanu Reeves, du Courtney Love, du Burroughs, du rock, de la drogue, du Léonardo Di Caprio, de la rave ( p 153 sur les origines), du Nirvana, Nan Goldin et Amsterdam, le coming out de Bob Mould (p 121) et j’en passe ! Paris : Modernes / Balland, 2001, 185p. Try. P.O.L., 2001, 252p.On aime Denis Cooper ou l’on peut être extrêmement choqué de sa toile de fond littéraire : le smurf movie, ces films érotiques où l’on tue l’acteur, corsé chez lui par le très jeune âge des suppliciés, le tout dans la drogue, la merde, nécrophilie, et tutti quanti. Très politiquement incorrecte ! Mais ce n’est que littérature, et nombreux sont les autres romans hétéros qui baignent dans l’ignoble tout en dégageant une formidable force d’amour et une vraie beauté littéraire. Try a été écrit un an avant "Guide", et si on en sent l’exquise, le même sujet, la même toile de fond, il n’est pas aussi réussi que son frère puîné. L’abondance des personnages en particulier est un peu saoulante, mais le sujet est d’une fraîcheur extrême : comment moi petit ado, Ziggy, ex enfant adopté par un couple d’homosexuels qui me violent depuis mes huit ans, ami d’un oncle, Ken, qui filme des pédos pornos, amoureux fou ( p 170) d’un hétéro complètement héroïnomane je vais pouvoir savoir si je suis vraiment amoureux et de qui ? Homme, Femme ? et comment ? et pourquoi ? Une question vieille comme le monde à laquelle Denis Cooper n’apporte pas une réponse, mais des moyens de la résoudre pour son héros : d’abord écrire, (tout le monde écrit dans ce roman) et puis retrouver son ex-beau-père pour se faire lécher le cul. Je ne sais pas si cela aidera beaucoup de jeunes à résoudre ce passage de l’adolescence, mais c’est fort et odorant ! « Mais les rapports sexuels entre hommes semblent dotés d'un énorme coefficient d'effroi, ce qui fait que deux situations ne se ressemblent jamais, autant qu'il puisse s'en rendre compte. Et donc, même si Ziggy ressent en gros la même chose pour les filles avant et après les avoir baisées, alors qu'avec les garçons l'émotion est soit plus soit moins forte, il pense qu'il finira hétéro, basta, en supposant qu'il ait le choix. » (p 66). « Hum. Quelle est la source de mon intérêt pour les culs ?(…). J'avancerais l 'hypothèse selon laquelle cette petite fixation permet d'éviter des parties du corps plus franches, à savoir le visage et les parties génitales, lesquelles, bien que fascinantes, présentent trop de personnalité, et du coup souligne mon impossibilité à sonder les données des gens que je convoite. Car, de tous les traits principaux du corps, le cul est le plus vague au niveau sens et le plus souple au niveau structure. Qu'est-ce qu'un cul sinon l'espace vierge le mieux conçu et le plus accueillant au monde, d'une part, et, d'autre part, un judas crasseux donnant sur la banalité des êtres humains, c'est le moins qu'on puisse dire, non ? » (p132). Texte pour Pamplemousse de Mars 2002. Wrong. Je l'ai lu il y a longtemps, mais je reste fan, (pour lire ces temps ci Salope) ! J'ai juste noté cette phrase : "On a couché ensemble. Je t'ai laissé enculé. C'était le moment chaud, mais bien que ce soit difficile à admettre, la tendresse et toutes ces conneries, c'est ça que j'ai vraiment aimé. Etre serré fort dans les bras d'une personne qui m'a baisé...ouis, c'est une chose que d'échanger une poignée de main et de parler d'art avec maladresse, mais c'est une autre de se faire mettre et d'être ensuite respecté " (p87). (03 07 2007) |
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Vous vous rappelez bien de ses pubs Perrier avec le travelo en bonne espagnole ! Moi j’adore Copi, sans doute le plus « Camp » des artistes gais des années de la libération pédée. voir la fiche consacrée à l'auteur.
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COQUELLE, J.. Le Vrai visage de l’Homosexuel masculin. Man, N° spécial, 1978. |
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COQUILLAT, Michelle. La Poétique du mâle / préface de Colette Aubry. Paris : NRF coll. Idées N° 459, 1982, 480p sous couv ill, 108x178. Entre elles. Paris : Albin Michel, 1995. |
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CORLETT, William. Deux Garçons bien sous tous rapports. Paris : Le Nil, 1999, 352p. |
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CORMAN, Docteur Louis. La Bisexualité créatrice. Grancher, 1994. |
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CORRAZE, Jacques. L'Homosexualité. PUF -Que sais-je?, 2e éd., 1985. Ier édition : 1982. Les Dimensions de l’homosexualité. Privat, 1969. |
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CORVO, Baron. Voir à Frederick Rolfe. | |||||
CORY, Donald Webster. L'Homosexuel en Amérique / trad. de Jean Rosenthal / préf. de Dr Nacht. Paris : Ed. Pierre Horay, 1952. Avec déjà le mot gay. |
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COSSART, Michael de. Une Américaine à Paris, La Princesse de Polignac et son salon, 1865-1943. Paris : Plon, 1979. |
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Coste-Messelière, M.G. de la. Luca Signorelli. Paris-Bruxelles, Jacques Damase, 1975. |
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COTTINGHAM, Laura. Combien de « sales » féministes faut-il pour changer une ampoule ? antiféminisme et art contemporain. Editions Tahin party, Lyon: 2000, 77p. |
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Coulon, Marcel. La Poésie priapique au XVIe siècle. Paris : Éditions du Trianon, 1932 (et non 1923 comme indiqué précédemment). ou : Ed. du Trianon, 1932. Deux volumes in-8 carrés, brochés, 166 et 207 pp. Etude sur "la poésie érotique dans ce qu'elle a de plus licencieux", celle qui célèbre le culte phallique de Priape. Avec de nombreux extraits. Edition bibliophilique, illustrée par V. LE CAMPION et P. DUBREUIL (Jacques Desse catalogue 2004). |
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COUROUVE, Claude. Vocabulaire de l’homosexualité masculine. Paris : Payot, 1985. Les Homosexuels et les autres. Edition de l’Athanor, 1977. Bibliographie des homosexualités 1478-1953. Paris : Chez l'auteur, 1978. Pour de plus amples informations, consultez son site : http://www.courouve.com |
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COURTINE-DENAMY, Sylvie. Hannah Arendt. Paris: Belfond,1994. |
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COUSIN, Charles. En l'An 2 000. Rien d'homosexuel, mais du très trans-genre, comme on dit maintenant puisque cette "comédie fantaisiste en 4 actes" s'annonce comme suit : "Du train dont va la femme pour imiter et surpasser l'homme, en l'An 2000, les rôles seront renversés. L'homme portera les jupons, s'occupera du ménage... La femme portera la culotte... et la portera bien. " (introduction)... Je n'ai pas eu le courage de lire le reste. paris : Editions Eugène Figuière, 1935, 160p. (24 02 2003). En vente dans les divers à spectacle, théâtre. | |||||
COUTAGNE, J.-P.-Henry. Notes sur la sodomie. Lyon : H. Georg, 1880. |
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Couvreur, André. L'Androgyne. Paris : Les Oeuvres libres, janvier 1922, noté aussi dans la catalogue d'Albin Michel, 1938. |
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COWELL, Roberta. Comment je suis devenu(e) femme. Paris : Plon, 1955. |
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COX-ALGIT, Dr. Anthropophilie ou étude sur la prostitution masculine à notre époque. Nantes : Morel, 1881. |
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LE CRAPOUILLOT (Revue). Voir la page conacrée à cette revue. |
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CRESSOLE, Michel. Ah! Les jolies articles de Libération. Une Folle à sa fenêtre. Lille: Ed Gay Kitsch Camp, 1992. Il y a au moins deux couvertures à cette édition. Hélène Hazera me précise :
Une folle à sa fenêtre de Michel
Cressole (journaliste à Libération) rassemble des chroniques parues ...à
L'autre journal.
La deuxième édition est
agrémentée d'une préface Queer-Genderfucking de
Patrick Cardon.
Bien à vous. ( 7 1 2005)
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CREVEL, René (1900-1935). Un des rares surréalistes à s’être avoué homo. Le père Breton n'était pas tendre avec la sexualité. La Mort difficile. Paris : Simon Kra, 1926. Mon corps et moi. Paris : Edition du Sagittaire, 1926. Détours. Paris : NRF ( ?), 1924. Etes-vous fou ?. Paris : NRF coll. Blanche, 1929, 220p, 118x185. idem en coll l’Imaginaire, N° 75, 182p, 125x190. Lettres à Mopsa. Paris-méditerranée, 1997. Renée Sintenis. Paris : NRF, 1930. Babylone. Une enfant-pas-encore-femme regarde sa famille, assez collet monté, sombré dans la folie des années 30, le père part avec la cousine, la grand-mère avec le fiancé de la mère, Le grand-père cherche « sa négresse » dans les bordels de Marseille. etc etc… L’œil de l’enfant qui devient femme reste fixe. « Douce saison des pivoines, les corps après l’amour ont l’odeur du pain chaud. Les matafs qui demain vogueront, aujourd’hui, narines frémissantes, accordent tout ce qu’ils veulent aux beaux anglais, aux couples coloniaux et aux petites filles sans âge. Que de fois deux jambes ont senti vibrer un mystère vigoureux, bien régler, à répétitions. » (p135). « Tu as du vice toi, encore. Hé fils de pute. Il te faut des sensations, ma beauté, on t’en fera. Si tu aimes mieux, j’ai des collègues hommes. Veux-tu qui s’appelle Lucien. On l’a baptisé la Fauvette, ici, dans le quartier, parce qu’il chante comme un ténor. Mais le mignon, il n’a pas que la voix de bonne. Une nuit, il a rendu treize japonais heureux. Et ces petites lunes jaunes, il ne faut pas leur en promettre. Si tu ne veux pas la Fauvette, il a un frère moins jeune, mais plus costaud encore. Un qui a cinq femmes, des dames qui travaillent sur le trottoir de la Cannebière, plus une de la noblesse, une nommée Loute d’Oisy, qui fait le théâtre ». (p 154). « Il n’y a qu’à choisir parmi ces marins qui vous sortent des pantalons à pont de splendides mouchoirs, frais tachés d’amour et parfumés au tabac et au cognac. Chacun des flâneurs du vieux port, de son regard oblique, pour cinquante francs, promet une virilité savante et robuste, une poitrine fraîche, du ventre dur, des cuisses qui, d’ignorer l’hypocrisie des caleçons, sentent bon le drap un peu rêche. » (p 166). « L’enfant qui devient femme ne se reconnaît aucun droit d’accabler même en pensée une vieillarde qui veut, elle aussi ressusciter le vent.(…) Cynthia, jadis, a choisi sans visage l’homme dont elle accepta la valise à rêves. » (p167). Ne loupez pas page 169 et 170 les deux vieilles qui se mettent à la coke, vont la cacher au cimetière sur la tombe du mari, et, défoncées, vont violer un prêtre à la grand-messe ! Référence de lecture : Jean Jacques Pauvert, 1975.Paris : Kra, 1927. |
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CRIPS, Quentin. Fonctionnaire du nu / préface de Jacques de Ricaumont. (ici image de la quatrième de couverture)"La confession d'un prince des homophiles", comme dit le bandeau. Un des meilleurs bouquins que j'ai lu depuis longtemps... Extrêmement drôle, extrêmement tragique, touchant quoi ! Quentin est né en 1908 et est tout de suite une folle hystérique très efféminée, prise dans le Londres des années 30 de la volonté de répandre l'homosexualité dans une Angleterre très pudibonde où il est soumis à la violence quotidienne de l'homophobie. (p 53 et suivantes)- jusqu'à ne pouvoir acheter des chaussures, p 204-. Il se définit déjà comme camp (p 43 en 1926 ) et nous décrit les prostitués irlandais, les amours autour de Marble Arch (p 79), ses angoisses pendant qu'il fait la queue pour toucher le chômage, cheveux et ongles longs et colorés (p 84), en se moquant bien de trouver un "vrai" homme : il compare cette quête à celle des hétérosexuels pour les vierges : une fois qu'on a la certitude qu'elle était vierge, elle ne l'est plus. "le problème parallèle qui se pose aux homosexuels est qu'ils s'efforcent de conquérir l'amour d'un homme "authentique". S'ils réussissent, c'est un échec. Un homme qui "va avec" d'autres hommes n'est pas ce que l'on pourrait appeler un homme "authentique". Cette énigme ne comporte pas de solution, mais les homosexuels n'abandonnent pas leur recherche pour autant. " (p 93). La répression s'accentue dans les année 36 (p 117), la presse s'y met, les urinoirs sont particulièrement surveillés, les clubs sont fermés et les homo raflés. Comme en France, il reste quelques adorables marins à Portsmouth (p 139 à 143), pendant que Quentin continue à faire du Body Art avant l'heure, et de devenir modèle un peu hystérique (p 183). Heureusement qu'il reste quelques filles à pédés qui l'aiment (p 188), des employeurs qui veulent bien le faire travailler et quelques éditeurs qui lui avance de quoi publier quelques livres, comme en 1948 All this Bevinto, illustré par Mr Peake (p 200). Sa vision du black-out pendant la guerre de Londres (on n'a pas voulu de son engagement) est celle très sexy d'une immense black-room (p 215) qui sera suivie de la douce bisexualité des militaires américains (p 220). Mais la police veille, on l'arrête pour racolage (p 231) et il est persécuté par les flics qui essaient de le vider de son quartier. Après guerre, âgé, lui qui fut yéyé depuis sa jeunesse se retrouve dans la mode des années 60 sans l'avoir voulu (p 292, "le plus vieux teenager dans le vent") et finit par être une "personnalité" de la nuit londonienne. (p 246). Fabuleux ! Quelques extraits : " Je n'avais pas plus tôt quitté les entrailles maternelles que je réalisai la bourde que j'avais commise. Je n'aurais jamais dû venir, seulement l'ennui, avec les enfants, c'est qu'on peut ni les rendre, ni les échanger. Je flairai tout de suite que l'invitation avait été adressés à quelqu'un d'autre qu'à moi. " (p 17). " Je suppose que pour la plupart des enfants il existe une différence entre leur vie imaginaire et leur vie réelle (...). Dans mon rêve j'étais une femme, exotique, dédaigneuse ; dans la réalité j'étais un garçon. L'abîme entre ces deux états n'a jamais été comblé. " (p 29) " le Vice porte en soi sa propre récompense. Il n'y a que la Vertu qui ait besoin d'attirer le consommateur." (p 35) " Elle ne m'aurait pas cru, parce que en ces jours lointains un homosexuel n'était jamais une personne que vous connaissiez et rarement quelqu'un que vous aviez rencontré. Elle aurait pensé que j'avais choisi au hasard une particularité pour me rendre intéressant, mais elle n'aurait pas été scandalisée. " (p 40). " Mis à part mon besoin d'un petit changement, j'avais une autre raison d'accepter de l'argent. Cela me disculpait de l'accusation de prendre plaisir aux relations sexuelles pour elles-mêmes. On m'avait expliqué, à la maison, que je ne devais jamais dire que j'aimais la nourriture - tout au plus que je l'appréciais. Qu'aurait été la réprobation si j'avais admis que j'appréciais les relations sexuelles ." (p 50) " Un acteur américain m'a un jour confié que les garçons trop enjoués "gâchaient tout le reste". Cette remarque me confondit car pour moi "le reste" n'était pas un summum mais une maladie. C'était comme s'il m'avait dit que les tuberculeux qui toussent gâchent tout le charme de la phtisie. " (...) "Il me fut évidemment plus pénible de constater l'hostilité des homosexuels que l'agressivité méprisante des gens normaux. (...) Je taxais cette attitude d'ingratitude car je considérais que j'avais immolé ma vie sur l'autel de leur liberté. " (p 125-126) " Les marins, eux, ne demandent jamais d'argent, au contraire, même, ils étaient toujours prêts à dépenser de grosses sommes d'argent à chacune de leurs brèves escales. De plus ils ne devenaient jamais méchants. Peut-être le fait de courir les mers leur faisait-il considérer cet abandon comme une obligation inéluctable et, après un séjour dans des ports étrangers, ils repartaient avec des perspectives - et éventuellement un anus - élargis." (p 139). "Ayant appris, et avec quelles difficultés, à flâner dans les rues au milieu des huées, des pierres et des framboises que l'on me lançait, comme s'il ne se passait rien de désagréable, je décidait d'utiliser cette faculté lorsqu'il me fallait feindre de l'indifférence et traiter toute marque d'hostilité avec mépris ; même maintenant que cette animosité ne se manifestait plus sur le plan personnel mais national. Après m'être assuré une provision largement suffisante de produits de beauté, je décidai d'ignorer autant que possible la guerre " (p 151). " Il y a une époque où j'imaginais que la seule différence entre moi et les autres tenait à mon anormalité sexuelle : plus tard, je suis parvenu à la conclusion que cette disparité était causée par mes conceptions exaltées de l'amour. Enfin, je m'aperçus que ces deux causes étaient interdépendantes. L'amour universel va de pair avec la masturbation. " (p 168). " Une vie entière passée à esquiver les décisions positives, à accepter sans regimber les maux qui m'accablaient, avait atrophié ma volonté. Ce n'était pas tant la mort que je désirais, que la Vie que je ne désirais plus. Cependant le Vide n'était pas un sentiment suffisamment défini pour me conduire à un acte de violence. Au lieu de m'asseoir dans ma chambre et de peser les avantages et les inconvénients des différents moyens d'en finir, j'aurais dû essayer de rassembler une somme suffisante de désespoir. La lassitude tombait telle une bruine légère et persistante sur mes épaules. Mais en cas d'urgence, je n'ai jamais trouvé un lac de découragement suffisamment profonds pour m'y noyer. " (p 170). " Michel-Ange partait de l'intérieur. Il décrivait non pas le plaisir qu'on ressent à toucher ou à voir un homme mais le ravissement d'être homme " . (p 184) " Si dans l'avenir, un médecin découvre que certaines maladies sont inhérentes à l'homosexualité, l'une d'elles sera sans doute la dilatation de la vessie - pour avoir essayé éviter les risques d'arrestation dans les toilettes publiques. L'autre sera une déficience en vitamines C par suite de l'impertinence des vendeurs de fruits et légumes, insolence telle que toute carence vitaminique lui est encore préférable " (p 204). " Conformément à cette force inhérente à ma nature qui autrefois me faisait proclamer et non admettre que j'étais homosexuel, ma décision légèrement britannique d'ignorer les risques de la guerre à Londres se changea bientôt en désir de me jeter jusqu'au cou dans cette calamité." (p 214). " S'il existe un ciel pour les homosexuels, ce qui semble très improbable, il sera très peu éclairé et bourré de gens qu'on sera pratiquement certain de ne jamais revoir. Ce n'est que parce qu'ils ont, en partie, honte d'eux-mêmes et qu'ils veulent rester inconnus que ce milieux ambiant leur semble si désirable. La principale raison est que cela permet des contacts physiques d'une remarquable intimité sans aucune intervention de la personnalité. " (p 218). Les Américains : " Lorsqu'ils se prélassaient dans les cafés ou se pressaient dans les pubs, leurs corps boudinés dans l'uniforme kaki et mis en valeur par le moindre mouvement s'offraient à nos mains fébriles. Leur voix était comme du lait tiède, leur peau était aussi douce qu'une gomme à crayon de bonne qualité et leur yeux était aussi beaux que des billes de verre. Mais par-dessus tout, la merveille des merveilles, c'était leur générosité. Jamais dans toute l'Histoire Sexuelle si peu de personnes n'ont offert autant à un si grands nombre d'autres. Au premier geste d'agrément, les mots d'amour coulaient à flots de leurs lèvres, la sexualité de leur corps et les billets de banque de leurs poches, tout comme le jus d'une pêche pelée. (...) Au moment où les derniers Américains disparurent pour laisser la place à des Anglais amaigris, j'avais la quarantaine. " (p 220-221). Voyez à la longueur de mes extraits le bonheur que j'ai pris à une lecture complète. (18 01 2003); Robert Laffont, 1969, 301p.
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CROFT-COOKE, Rupert. Une cellule à trois. Dans ma recherche de polars gais et lesbiens, je suis assez content de mettre celui-là, qui m'a beaucoup rappelé Haute Surveillance de Jean Genet. Trois hommes se retrouvent en cellule : le premier a tué sa femme car son ancien ami-amant, devenu homme tronc, lui a avoué coucher avec sa femme mais n'aimer que lui ; un autre grand truand dont le beau frère, Rosie, est un pédé extravagant, force de la nature souvent travesti et qui va essayer de le sortir de cette prison ; et un troisième, petit monte en l'air très hétéro mais qui se comporte dans cette cellule comme un complet dominé, -il s'appelle Slip !-. " Les flics avaient l'habitude d'envoyer un jeune en civil dans des pissotières publiques, pour coincer les pédés. Le genre qui plaît aux pédés, c'était : un mètre quatre-vingts, assez athlétiques. Rosie a entendu parler de ça, alors il a laissé deux de ses copains dehors pendant qu'il entrait et s'arrangeait pour retourner les sangs au flic. Et alors il lui a dit : " Tu peux pas m'épingler, chéri, parce que mes amis au sommet de l'escalier viennent de t'entendre m'offrir de me laisser filer pour vingt tickets et ça la foutrait mal au tribunal, pas vrai ? Alors taille-toi, et si j'étais toi, je reviendrais pas par ici. Nous autres mignonnes, nous ne sommes pas idiotes à ce point, chéri, et tu n'aimerais pas qu'on te coupe ton truc avec un rasoir et qu'on te l'accroche en guise de souvenir, pas vrai ? " " (p120). Et un petit passaage sur Sodome, détruite par des extra terrestre tellement beaux que tout le monde leur courrait après ! (p 160). Paris : NRF série noire, N°1290, 1969, 185p. (10 07 03). |
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CRUMLEY, james. Un Pour marquer la
cadence / trad de l'américain par Nicolas Richard. Une histoire entre deux
soldats, un gauchiste, un dur-à-cuir, sur fond de guerre au Vietnam. NRF, 1992,
441p. Un pour marquer la cadence / trad Nicolas Richard. "Sur fond de guerre du Viet-nam, deux hommes, Slag Krummel et Joe Morning, le sergent dur-à-cuir (sic) et le soldat gauchiste, s'évertuent à essayer de se tuer plutôt que d'avoir à s'avouer qu'ils s'aiment" (4ième de couverture). (19-1-2004) |
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CUISIN, P. Clémentine, orpheline et androgyne ou les caprices de la nature et de la fortune. Paris : Davi et locard, 1820, 2 volumes. |
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CUNEO. Le plus célèbre des dessinateurs de la prévention anti-sida, avec son personnage phare, Roberto, et sa complice de scène et d’écriture, Mme H, avec qui, lors des UEEH de Marseille 2001, il fit la bonne espagnole… Ci contre un dessin original, où vous reconnaîtrez les deux personnages, Cunéo et Mme H. Le Mariage de Roberto. Paris : Editions Gaies et lesbiennes, 1999, 98p. |
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CUNNINGHAM, Michael. La Maison du bout du monde. Belfond, 1999,425p. |
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CURIOSA. C'est par ce terme qu'en bouquinerie on désigne les ouvrages érotiques... | |||||
CURNONSKY. Maurice-Edmond Saillant.(1972-1956). Nègre de Willy, très fin gastronome, il publia de nombreux guides, sa verve était brillante. C'est lui qui rapporte à Geneviève Dormann l'invention du mot pédale (voir Colette). On lui doit aussi le bibendum, mais il était peut-être hétéro ?Son surnom veut dire Pourquoi-pas? en latin russifié. La vie drôle. Ses textes d'humeur publiés dans Le Journal de 1911 à 1913 : les départs en vacances, le vol de la Joconde, les premiers pont du 15 Août. Paris, Ramsay, 1987, 111p. Le Café du commerce. Gaietés et curiosités Gastronomiques. |
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CURTIS, Jean-Louis (1917-1995). Oui, oui, oui, on ne peut pas mettre le nez dans tout ! Le Roseau pensant. Rebuté par les midinettes, il s’oublie jusqu’à s’en laisser compter par un minet. Julliard. Un Saint au néon. Présence du futur. Paris : Denoël, 1956. Les Forêt de la nuit. Gibier de potence. |
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CURZON, Daniel. De L'autre côté de la nuit. Edition spéciale, 1972, 383p. (12 2003) |
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CUSSET, François. Queer critics ; la littérature française déshabillée par ses homo-lecteurs. Petit livre sur la critique "Queer" (la Queeory (p 21)) des auteurs français célèbres par les universitaires américains. "L'objectif de ces quelques pages est, plus librement, de s'essayer à leur jeu, d'appendre sous leur contrôle à "dé-lire" les classiques, en allégeant l'arsenal américain de sa lourde charge théorique -qui fait souvent de pareilles analyses des traités pontifiants d'épistémologie sexuelle- pour en mieux déployer toute la part d'expérience lectrice, de jouissance et de caresse lectrices." (p12). En fait " poser une question plus troublante qui obsèdera Foucault, et après lui tous les théoriciens queer : qu'est-ce que savoir, ou ne pas savoir en matière sexuelle ? "(p105). Parfois un peu pompeux dans son côté caresse de l'écriture, mais souvent amusant. Défilent (hi !!!) Balzac, Diderot, Gide, Proust etc etc et Baudelaire : " ce qui fait de Baudelaire le plus queer de nos poètes, en même temps que le lieu d'une limite propre à pareille approche du texte, n'est autre qu'une sorte de totalisation du sexe au détriment de ses parties, un animisme du corps aux dépens de ses organes et de leurs fonctions - la recherche constante d'une volupté qui, pour dépasser les préceptes hétéros, n'en accède pour autant jamais au plaisir effectif, local, réellement éprouvé, d'une autre sexualité." (p 143). Parfois on sent une certaine pauvreté de la connaissance de la littérature gaie, une réduction au microcosme des plus connus des auteurs gais (sans doute aussi ceux qui ont été traduits en américain) (p 149). "La belle idée de Jean-Paul Aron qu'en comparant Jupien face à Charlus à une "femme-fleur" faisant "saillir son derrière" avec la coquetterie de l'orchidée (méta-flore incontournable de toute lecture gay), Proust ne suggérerait pas que les homosexuels sont floraux, mais bien plutôt que ce sont des fleurs elles-mêmes qui sont de la race des tantes. Comme l'écrivait déjà Gilles Deleuze dans Proust et les signes, "l'homosexualité est la vérité de l'amour". (p 167), voilà qui va faire plaisir à tous nos pédés fleuristes ! Le Thé comme marque d'homosexualité chez Proust (p 172), "soit thé = sodomie, madeleine = fantasme lesbien, urinoirs = désir homo, Gilberte = godmiché". (p 177) "Difficile, en effet de suivre les critiques queer de ce côté-ci de la lecture perverse. Et de n'y pas voir, outre le transfert confortable d'universitaires sagement désexualisés (parmi les "divas" queer, Eve Sedgwick est hétérosexuelle mariée, et Michael Warner ou Jonathan Goldberg ne fréquente plus depuis longtemps les sous-bois du campus), un avatar de ces dérives intellectualistes qui divisent depuis trente ans l'université américaine : le référent de la réalité contre le tout du texte, la raison herméneutique contre le signifiant suspect, les humanistes du sens contre les subversifs du doute." (p 193). Par contre dire qu'une société queer serait une société où tout à chacun serait libre de laisser son héritage à qui bon lui semblerait, me laisse plus que sceptique (p 133) : mon coeur de rouge sait que cela conduirait vite à une société aristocratique où l'on rétablirait un droit d'aînesse (ou un autre) au déprofit certainement des pauvres filles comme nous. Enfin " La critique, c'est encore le négatif ; l'exégèse, encore la production ; l'argument questionnant, encore l'esquive du corps, ou alors son embaumement dans un livre-sarcophage. Le "glory-hole" des critiques queer n'était hélas qu'une belle image, pas un trou" (p 197, derniers mots du livre). (13 Août 2004). Paris : PUF, 2002, 197p. Voir aussi à Balzac |
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CUSSOL, Béatrice. Pompon. Le Rayon Balland, 2001. Merci. Le Rayon/Balland, 2000. |
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CUSTINE, (Marquis de ), Astolphe. (1790 – 1857). Un des plus célèbres homosexuels de la Restauration. " Je n'ai pas assez lu Custine et j'ai eu tort" (Sainte-Breuve) Romans : Aloys ou le religieux du Mont Saint-Bernard. Un homme ne veut pas épouser sa promise, et invoque son amour de sa future belle-mère pour se réfugier dans un monastère. 1829. Paris : Librairie Fontaine, 1983. Ethel. 1839. Romuald ou la Vocation. 1845. Théâtre : Beatrix Cenci. 1831. Voyages : Mémoires et Voyages. 1830. L’Espagne sous Ferdinand VII. 1838. Paris : François Bourin, 1991, 733p.La Russie en 1839 ou Lettres de Russie. (1er édition en 1843). Solin, Paris, 1990, 2 vol. Préface de Pierre Nora dans l’Edition folio. Souvenirs et portraits. Monaco : Éditions du Rocher, 1956. Correspondance : Lettres à Varnhagen von Ense et à l'épouse de celui-ci, Rahel . Ressources, Paris-Genèvre, 1979. Lettres de Custine à sa mère en 1814. Lettres au Marquis de La Grange. Publiées par le Comte de Luppé. Présentation et choix de lettres/ Yves Florence. Etudes : Astolphe de Custine. Par le Marquis de Luppé. Monaco : Ed du Rocher, 1957. Le M.d. C. ou les malheurs de l’exactitude / Julien Frédéric Tarn. Paris : Fayard, 1985. Le Marquis de Custine / Gassoin Olivier, préface d'Hugo Marsan. Petit texte bien fait sur sa vie, même si parfois il y a des grands pontifes homosexuels qui font sourire: les homos aiment les vieilles dames, ou aiment les voyages par exemple (p 62),les slaves baisent n'importe quel trou. Il rend hommage à cet homme qui su assumer ses amours dans un milieux aristocratique hostile, avec Edward la Grange, d'abord, puis celui qui fut le compagnon de toute sa vie, Edward de Sainte Barbe, un anglais et puis à trois, avec le tout fou et pétillant polonais, Ignace Curowski, (qui finit marié en Belgique avec une infante d'Espagne qu'il enleva...) C'est pour obtenir le pardon du Tsar Nicolas Ier d'ailleurs vis à vis de ce bouillant capitaine qu'il fit son voyage en Russie, en 1839, et rapporta ses Lettres, peu tendres pour cet état, malgré tous les honneurs qu'il y reçus. Ce fut un grand succès littéraire : plus de 200 000 exemplaires de 43 à 54. Il fréquentait aussi les milieux assez interlope auprès de l'extravagant Courchant (p 33), mais le grand scandale de sa vie fut son passage à tabac par des militaires après avoir donner un rendez vous galant à l'un d'eux, le 28 Oct 1824.. Volé, rasé, presque torturé et laissé nu sur la rue, il se retrouva accusé de moeurs contre nature et ces tortionnaires furent acquittés, et Charles X ordonna qu'on brûle les pièces du procès ! Notons qu'il fut aussi marié (un ménage à trois), mais sa femme mourût jeune, à 22 ans, après lui avoir donné un fils Enguerrand, qui disparût aussi en 1825. Sa vieillesse fut assez heureuse, et son retour en cour vint avec Napoléon III. L'auteur ici le compare plus à Gide qu'à Proust, si ce n'est qu'il fut toujours très croyant, à la Jouhandeau : Je ne laisse pas de dire à Dieu : je me repose dans Ta main; mais quand il Te plaira de la retirer, je suis prêt à me rembarquer sur les mers douteuses où Tu jettes tes enfants pour les éprouver, non afin que Tu ne les connaisses mieux, mais afin qu'ils se connaissent mieux eux-mêmes" (p 27). Petit extrait de lettres de Custine à sa mère, sur l'ambassadeur d'Angleterre :" Figure-toi une fille habillée en homme, mais une fille demoiselle du palais Royal. Il a adopté un uniforme de houssard,(sic) sans doute pour montrer son derrière auquel il attache, dit-on, beaucoup de prix." (p 28). Petite lettre de Mme Swetchine, après le scandale : La société, en masse, est en colère, comme on le serait d'une perfidie personnelle. On lui demande compte surtout de l'estime qu'on avait pour lui et le dépit d'avoir été trompé n'est pas pour peu de chose dans l'hommage qu'on rend à la morale. Appliquer le mépris ou la haine à ceux qu'on a aimés ressemble bien plus à la vengeance qu'à la moralité " (p 39). Petite réflexion sur les français : " On ne rencontre (en France) que des hommes qui voient le mal et qui le déplorent : quant au remède, chacun le cherche dans ses passions, et par conséquent personne ne le trouve : car les passions ne persuadent que ceux qui les ont. " (p 88). Paris : Editions Lumière et Justice, 1987. (12 01 2003) |
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CY, Jung. Une auteuse très militante et charmante, en photo ici avec Eric Rémès en débat à La Petite Vertu, Paris, 2002 (?). photo Jacques Ars. Me reste-t-il encre de ses livres à vendre ?
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Cydno, la lesbienne. Les tendres épigrammes de Cydno la Lesbienne, traduites du néo-grec, avec une vie de la poétesse par Ibykos de Rhodes. Paris : Bibliothèque internationale d'édition, 1911. |
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CYDNO, La Lesbienne. Les Tendres Epigrammes. Traduites du néo-grec, avec vie de la poétesse par Ibykos De Rodhes. Bibliothèque des curieux, 1922. |
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