<<Retour à l'accueil Bouquinerie |
>>> Essai de catalogue
bibliographique Jacques Ars tel 0666304111 |
cliquez sur la première lettre de l'auteur recherché |
|
- B - | ||
|
Ah les beaux cèpes de l'automne 2003 ! |
|
Ma dernière intervention sur cette page date du 1er Juillet 2007 |
||
B. M. de. Les Amours d'un hermaphrodite : mémoires intimes. Paris : Éditions du couvre-feu, 1935. |
||
BACH-IGNASSE, Gérard. (- 2003). Homosexualités. Excellent petit ouvrage qui allie une réflexion homosexuelle bien faite et le document historique très typé dans son année d'écriture : 1981. Par ordre de page, quelques commentaires : P 19, je ne pense pas que le mot pedzouille veuille dire pédé, pas en Bretagne tout cas où son seul sens est "plouc". P 23, l'origine du mot gay. P 33 : c'est assez rigolo sur "l'interprétation assez élastique qu'en Israël on peut avoir du Lévitique : "Tu ne coucheras pas avec un homme comme on couche avec une femme" en considérant que si l'on fait "la chose debout" on n'enfreint pas la règle biblique". P 51 : L'affaire du Manhattan -voir aussi à Chomarat, son propriétaire au moment des faits en 77, quand la police a investit cette première back-room parisienne pour outrage publique à la pudeur, le mot publique ayant donné lieu à un savant procès. p 71: l'attitude accablante d'Arcadie avant sa dissolution, qui proteste contre la disparition du groupe de contrôle des homosexuels à la préfecture de police de Paris ! P 73, le FHAR, les GLH, et p 84 cette première grande manifestation homosexuelle du 4 Avril 1981: 10 000 homos et lesbiennes dans la rue ! Giscard, enfoncé. Je ne pense pas que nous réalisions à l'époque que ce chiffre pourrait être multiplié par 50 ! P 89 : petit dialogue entre F. Parny et G. Bach : F.P. : Vous savez, dans l'esprit de beaucoup de gens, il y a assimilation entre homosexuels et indicateurs de police. G.B. : C'est comme pour les juifs et l'usure! F.P. : Oui, mais pour les juifs, c'est faux... Dans les documents annexe on trouve une interview de Daniel Guérin, sur le mouvement ouvrier et l'homosexualité. P104 dans les demandes de modernisations des lois il y a "-Abrogation de l'arrêté du préfet Léonard du 1 2 1949 qui interdit aux hommes de danser entre eux." et P 106 "Abrogation de l'article L 122-1 et 7 du code du travail relatif à la moralité des apprentis (obligation du maître à veiller sur les penchants vicieux de l'apprenti). Et dernier document terriblement 1981 : la candidature à la députation d'un ouvrier Maurice, avec le concours du CHOP. Terriblement encore novateur. Paris : Le Sycomore, 1982, 119p. G.B-I / ROUSSEL, Yves. Le PACS, juridique et pratique ; 100 questions/réponses. Par le célèbre promoteur de ce projet qui se battit tant pour la réussite du PACS ! Paris : Denoël-Impact, 2000, 268p. G. B.I / Jean, CAVAILHES ; Pierre, DUTEY. Enquête sur les modes de vie homosexuels. Paris : Persona, 1984, 273p. Les résultats de l’enquête par questionnaires de 1983, au près de 1600 homosexuels et lesbiennes. |
||
BACHMANN, Ingeborg. La Trentième année. Paris : Seuil, 1991. la photo n'a rien à voir, c'est Le Salon Gouin en 1981, à Rennes. |
||
BACON, Francis (1909-1992). L'amitié Leiris Bacon une étrange fascination / Michael Peppiatt: Entre autres ce petit livre intéressant sur l'amitié entre Bacon et Leiris, et la vie de Bacon à Paris, avec le suicide de son amant George Dyer le jour d'un vernissage officiel (p 66). petit extrait :" Bacon avait l'habitude de dire que la façon dont quelqu'un usait de l'argent disait tout du comportement sexuel de cette personne. On pouvait donc facilement imaginer Bacon impétueux et couchant à droite et à gauche, Leiris retenu, discret, prisonnier même de ses propres inhibitions. (...) - vu leur orientation sexuelle différente - (...) Bacon aurait certainement approuvé, par exemple, le point de vue bien connu de Leiris selon lequel "le masochisme, le sadisme et presque tous les vices, enfin, ne sont que des moyens de se sentir plus humain " (...) Bacon disait "Quand on les rencontre, on fait semblant d'en être follement amoureux" (...) "mais bien sûr on ne fait que faire semblant" (p 31). Sur ses idées politiques : p 80. Paris : L'Echoppe, 2006, 85p.(22 06 2007) |
||
BADINTER, Elisabeth. XY : de l'identité masculine. Et si nous n'étions pas qu'une petite quéquette.. |
||
BAILLY, Cécile. Auteuse Lesbienne. Malice. KTM éditions, 173p. Emois, et moi. KTM éditions, 2000, 204p. une saison morte. KTM éditions, 2002, 219p |
||
Bajou, Valérie. Frédéric Bazille 1841-1870. Aix-en-Provence : Édisud, 1993. | ||
BAKER, Joséphine. Encore une grande égérie gaie... |
||
BALDASSERA, Paul. Lesbos ou Cythère. Un catalogue de voyage sur Chypre dans les années 30. Trois pages sur un restaurant lesbien à Paris et une soirée naturiste lesbienne. Mais l'honneur est sauf, l'héroïne reste lesbienne. Ed. Figuière, 1934. |
||
BALDWIN, James. Giovanni mon ami. La table ronde, 1958. |
||
BALL, Benjamin. La Folie érotique. Paris : Baillière et fils, 1893. |
||
BALTAZAR, Chevalier. Voir à Geneviève Prémoy. |
||
BALZAC, Honoré de
(1799-1850).
L'homosexualité est loin d'être absente de son oeuvre et sans doute de
sa vie, rien que pour Séraphita, la présence d'Honoré ici, se justifie.
Il faut sans doute chercher dans la relative liberté des mœurs qui suivit la
Révolution la raison du nombre important d’homosexuel-les dans l’œuvre de Balzac.
La répression bourgeoise se fera sentir tout au long du siècle, puisque chez
Zola, dans tous les Rougon-Maquart, seules quelques lignes y font allusion.
Sarrasine. Quand le héros s'éprend d'une cantatrice qui se révèle être un castrat. Séraphita. Quand on peut être sous les cieux suédois à la fois Séraphita et à la fois Séraphitus… Lire aussi Splendeurs et misères des courtisanes, La Duchesse de Langeais, La fille aux yeux d’or. Extraits de François Cusset : Queer critics ; la littérature française déshabillée par ses homo-lecteurs ( Paris : PUF, 2002), page 128 : "D'un titre à l'autre, son labyrinthe romanesque est plein de ces culs-de-sac à l'abri desquels, acculés contre un mur, ses personnages pourraient -quand ils ne le font pas effectivement- commettre le geste inconvenant, dévoiler leur passion du même, ou se soulager en solitaire avant de reprendre la route. Mais c'est peut-être dans ses deux romans parallèles de la dernière période, Le Cousin Pons et La Cousine Bette, parmi les plus insoupçonnables à l'aune d'une lecture littérale, que l'indiscrétion queer trouve les preuves les moins irréfutables de ce mécanisme hétérophophe qui ferait marcher, selon elle, toute la machinerie balzacienne. Une hypothèse qui n'est viable, ajoutons ici, qu'à condition d'oublier les liaisons hétéros si poignantes inventées par Balzac, irréductibles à une norme sexuelle, de la Duchesse de Langeais au Lys dans la vallée. " (13 08 2004). |
||
BANDOL, Jacques de. Détraquée . P. Brenet, Editeur, 1922. Folie de la luxure. Paris : librairie artistique, 1897 (1930 ?). Perversité moderne. P. Brenet, 1922. Féminisé. Paris : Librairie artistique, et Edition Parisienne, 1922. |
||
BANG, Herman Joachim. (1857 – 1912) Ecrivain danois, très représentatif de la prose « fin de siècle », cité par Klauss Mann dans La Dame pieuse. |
||
BANU, Georges. Sarah Bernardt : sculptures de l'éphémère. Paris : Caisse nationale des monuments historiques et des sites, 1995. |
||
BARBARA, Monique SERF. (1930, Paris-1997). L’égérie de tant d’homosexuels. Qui n’a pleuré sur Nantes, qui ne s’est vu en folle perdue dans une salle des ventes ? Il était un piano noir… mémoires interrompues est un essai de mémoires, interrompu par sa mort. Pas du grand style, mais des douleurs : son viol par son père à 10 ans, ses fuites pendant la guerre pour se cacher des nazis et des rafles anti-juifs, ses vacances à Trégastel, ses galères à Bruxelles et ses essais de prostitution ; et des joies aussi, ses hommes, (eh oui), son mariage, ses débuts… et beaucoup d’autres gens cités, comme Higelin et Brigitte Fontaine (p 111). Mais la part est sans doute trop belle au spectacle « Lili Passion », un spectacle quand même plutôt nul, et qui me valut après l’abominable orgie de l’ouverture du Colombia à Rennes, ma seule nuit au poste (pour l’instant). Mais bon, puisque cela m’a fait une réputation de claqueur d’Edmond Hervé, c’était sans doute une avance sur le temps. Livre de Poche, 2000. |
||
BARBARANT, Olivier. Douze Lettres d’amour au soldat inconnu. Champ Vallon, 1993. |
||
BARBEDETTE, Gilles ( 28 01 1956 à Rennes-1992). Personne n'est prophète en son pays, et je n'ai trouvé les romans de Gilles qu'à Paris. Plus une trace à Rennes de ce fondateur du premier groupe de Libération Homosexuelle, (pour l'asso., il fallut attendre 78 avec Bibi comme secrétaire). Malgré sa rhétorique marxiste (il était issu de la LCR) un peu chiante, il en imposait dans la radicalité homo-militante. Avec son ami Jean Blancart et Lionel Soukas, il avait organisé le premier festival de films homos à la MJC La Paillette qui fut interdit par Edmond Hervé. Le scandale provoqué par cette interdiction et la peur que l'on connaît chez Edmond de tout ce qui touche à la sexualité lui ont peut-être fait oublier ses devoirs de Ministre de la Santé quand il s'est retrouvé à Paris avec Gilles et Jean comme co-fondateurs de AIDES. Connu pour recevoir les nouveaux militants des GLH dans sa baignoire, il se disait qu'il avait une énorme queue. Requiem in Pace. Baltimore. NRF, 1991, 295p. L’Invitation au mensonge : essai sur le roman. NRF, 1989, 145p. Mémoires d'un jeune homme devenu vieux. NRF, 1993, 189p. Paris gay : 1925. Gilles Barbedette et Michel Carassou. Mon dieu, que je l'ai cherché ce livre, tant cette période m'intéresse (voir commentaire sur Fernandez, Le Rapt de Ganymède), pour le trouver enfin au stand de ma chère amie Christine Biet, organisatrice de la plus petite braderie de Rennes. Le contenu est un peu décevant et la recherche succincte. Mais vous trouverez une grande partie des ouvrages cités ici. La reproduction de la revue « Inversions » occupe le quart du bouquin et vous évitera l'emprunt délicat des 3 premiers numéros (sur 4) que nous possédons. Des témoignages intéressants sur une homosexualité d'avant-guerre, facile, le soulagement naturel entre hommes n'étant pas une preuve d'homosexualité mais une liberté proche de celle actuelle du Maghreb. Un bien, un mâle? Un regret du temps passé ou de la jeunesse passée? Eternel débat. Avec cette différence française que les auteurs notent : en Allemagne, ce sont les médecins qui ont vulgarisé l'homosexualité. En France, ce sont les écrivains. La déportation n'en fut pas plus belle... Presses de la Renaissance, 1981. Les Volumes éphémères. NRF, 1987, 277p. Une Saison en enfance. Des petits souvenirs de sa toute petite enfance, entre la maison de Lassy, sa grand-mère à Gahard et ses jardins rennais. Mais dans un style lamentable. Exemples à faire honte : "Après le nuage de chocolat crémeux que j'avais entendu frémir dans une casserole de cuivre puis déposer sa coulée basaltique dans mon bol à initiales - un petit bol en faïence de Quimper muni d'énormes oreilles dentelées - j'étais prêt à bondir dans le jardin et à apprivoiser les moineaux. "(p 30). "Comment se fait-il, cependant, qu'avec des communications aussi électrisées, aussi combustibles, je n'aie jamais été capable de me trouver de véritables copains? Mon sonar était-il déréglé ?" (p71). Comme il l'écrit lui-même en présentation : " de chers instants brouillés et de rares éclairs fulgurants." (couverture). Et encore, le pluriel est-il peut-être de trop. Hatier / Haute enfance, 1991, 100p. Deux Hommes en un combat interrompu. Extrait d’un article de Jean Stern, dans Libération du 24 sept 1994 : « C’était l’automne 1984. Le sida n’avait pratiquement pas de nom en France mais, pour Jean Blancart et Gilles Barbedette, c’était déjà une réalité de leur vie. Editeur chez Rivages –on lui doit la découverte d’auteurs comme Grace Paley, Alison Lurie, David Lodge, ainsi qu’un important travail sur Nabokov-, Gilles Barbedette se rendait alors souvent à New York. Là-bas, il voyait des amis dépérir en quelques mois et mourir en quelques semaines. A son retour, il parlait de sa colère devant l’extrême solitude des malades, de l’ostracisme dont ils étaient souvent victimes. C’était l’époque où nombre d’infirmières ne voulaient pas s’occuper d’eux, où les croque-morts refusaient de brûler les corps de victimes de ce syndrome alors mal connu. Jean attendait beaucoup de ces voyages. Il était déjà malade, ses forces l’abandonnaient. Il espérait que Gilles trouverait aux Amériques le remède au mal qui le rongeait. A l’hôpital Claude Bernard (…) on ne savait que lui dire. Le désarroi du personnel hospitalier était partagé par la plupart de ses amis. Jean était le premier malade que nous connaissions, même si au BH, au Manhattan, ces bars de nuits où il aimait se rendre, d’autres garçons paraissaient du jour au lendemain avoir pris dix ans. Gilles et Jean s’étaient connus en 1975 à Rennes, aux beaux jours du gauchisme insouciant qui faisait souffler un vent libertaire sur la capitale bretonne. Piliers du Groupe de Libération Homosexuel local, ils étaient ensuite venus vivre à Paris. Gilles participa au Gai-Pied, dont il fut une des plumes les plus fines, Jean travailla à l’administration de la faculté de Jussieu, dans cette fameuse tour Zeller, théâtre de sièges homériques entre les étudiants et les CRS. Il fut un jour pris en otage, et ce fut l’occasion de belles rigolades. Quand Daniel Defert, en septembre 1984, fait le tour de ses amis pour lancer AIDES, Gilles Barbedette et Jean Blancart seront tout de suite partie prenante de l’aventure. Symboliquement, Jean, qui est alors le seul malade du petit groupe réuni rue de l’Abbé Goult, sera « nommé » vice-président de la balbutiante association. Il n’y a alors ni locaux, ni argent, ni volontaires. Il y a seulement urgence d’agir sur tous les fronts à la fois. L’information, l’aide aux malades. Il faut vaincre les réticences, notamment de la communauté homosexuelle qui se voile alors la face. Il faudra d’infinies et délicates négociations avec le Gai Pied pour que le journal accepte d’insérer, au début du printemps 85, la première brochure de prévention rédigée par la petite équipe d’Aides. Certains bars gays seront réticents à la diffuser, pour ne pas affoler la clientèle. Pour Gilles, qui se savait séropositif, pour Jean, déjà malade, l’engagement à Aides tenait d’abord du devoir moral. Nul n’imaginait alors l’ampleur qu’allait prendre la pandémie et personne ne savait comment transformer le petit groupe d’intellectuels en association de milliers de personnes. Quand les débats se faisaient trop rhétoriques, Jean piquait de franches colères. Elles troublaient l’assistance car c’était la révolte du condamné. Je l’emmenais parfois, malgré sa faiblesse grandissante, au marché de Barbès, à deux pas de leur bel appartement de la Goutte-d’Or baigné de soleil. A l’automne 86, Jean, si faible alors, avait pleuré à la vue des premiers raisins, « les derniers que je mangerai ». Aides était déjà devenue une belle machine, dont Jean n’était plus. Jean Blancard est mort le 15 Décembre 1986. Gilles Barbedette l’a rejoint le 30 mars 1992. Dans Mémoire d’un jeune homme devenu vieux, recueil posthume de quelques carnets publié l’année dernière, il évoque le « côté insupportable, tyrannique, entêté » de Jean. « J’ai fini par envier son pouvoir d’obsession parce que j’ai reconnu que c’était aussi le mien ». Si Gilles a fini par perdre malgré son entêtement, magnifiquement raconté par René de Ceccaty dans l’Accompagnement, l’obstination actuelle des animateurs et des volontaires d’Aides est le meilleur hommage possible à ces deux pionniers d’une cause qui ne sera pas toujours perdue. ». |
||
BARBIER, Alex. Auteur de BD. Lycaons. Editions du square, 1979. | ||
BARBIER, Patrick. Histoire des castrats. Paris : Grasset, 1989. |
||
BARD, Christine. Les Garçonnes. Joli livre de photos sur les Garçonnes des années 30. Flammarion, 1998, 159p. (27 12 2004) |
||
BARNES, Djuna. Almanach des dames 1928. ( Flamarion 1982, traduit par Michèle Causse). Le Bois de la nuit. 1936. Seuil, 1957 et 1977. Antiphon (1957). Ryder. C Bourgeois, 1982. La Passion. Flammarion, 1983. Aurait écrit des romans policiers sous le non de Dan Kavannagh. Etude : Djuna Barnes par Andrew FIELD. Paris : Rivages, 1986, 303p. |
||
BARNEY CLIFFORD, Natalie. La plus célèbre des lesbiennes américaines de Paris dans les années 1900 à 1939. Voir aussi à Cliford-Barney. (Carte postale n'ayant pas de rapport avec Natalie) Souvenirs indiscrets. une écriture très « classieuse » pour des souvenirs sur son amante Renée Vivien, ( de loin les plus belles pages de ces mémoires ), Rémy De Gourmont, Elizabeth De Gramont, Lucie Delarue-Mardus, Colette, Miloz. Avec Renée : « Troublants débuts où deux jeunes filles se cherchent à travers un amour mal partagé. Les sens encore somnolents de Renée répondaient à peine à mes désirs ; son amour naissant, exalté par l’imagination, s’appropria mon rôle d’amant-poète. » (p 47). Quand elle est délaissée ce stratagème pour se faire remarquer par Renée : « Je priai mon amie Emma Calvé de me prêter sa voix irrésistible ; et la nuit venue, déguisées l’une et l’autre en chanteuse des rues, elle chanta sous les portes fenêtres de Renée Vivien : « J’ai perdu mon Eurydice, rien n’égale ma douleur », tandis que je faisais semblant de ramasser les pièces de monnaie jetées des autres étages. Enfin, Renée entrouvrit sa porte vitrée pour mieux écouter cette voix surprenante qui attaquait l’air célèbre : « L’amour est enfant de Bohème qui n’a jamais connu de loi ». Le moment étant venu, je lançai par-dessus la grille du jardinet mon poème attaché à un bouquet, qu’elle pouvait ainsi voir et ramasser. » (p 72). « Pourquoi ce « regard irrité » entre Sodome et Gomorrhe, au lieu d’une sympathie sans équivoque ? » (p 76). « Nos morts nous appartiennent mieux que nos vivants, car ils nous forcent à rassembler cet héritage de souvenirs qu’ils nous laissent et dont il nous faut faire l’addition et le point : tirer enfin l’essentiel de ces innombrables rencontres où, trop souvent, nous nous sentons remplacés par un simulacre de nous-mêmes. » (p 187). Cette réflexion qui la caractérise si bien, et qui est la marque de ces femmes très 1900 : « Chère Oisiveté, serai-je une de vos dernières apôtres ? » (p 224). La fin est une petite suite de pensées, où le plus remarquable est le peu de valeur qu’elle donne à la fidélité, elle qui a tant chassé la femme : Quel orgueil de se dire : « Je suis sûr d’elle, je suis sûr de moi » ! Un tel orgueil appelle la chute (p 227). Comment posséder un être, lorsqu’on se possède déjà si peu. (p 228) Les jaloux ont beau surveiller leur femme, elle leur échappe -ne serait-ce qu’en pensée. S’il la tuent, elle leur échappera davantage encore. Que de crimes absurdes sont commis au nom de cette prétendue possession. (p 229) ; Il y a des femmes qu’il est imprudent de sortir de leur cadre : le lit. (p 233) On se met souvent à aimer ce que l’on ne devrait que désirer, Puis on finit par épouser n’importe qui. (p 233). Flammarion, 1960.
Aventure de l’esprit Paris : Emile-Paul frères, 1929, 275p. Avec une petite carte « du salon », façon carte du tendre, où ses visiteurs vont de la serre froide au temple de l’amitié en passant par la sortie, le jardin, etc etc…Paris, Personna, 1982, 215p. Nouvelles pensées de l’Amazone Paris : Mercure de France, 1939, 215p. Berthe, ou un demi siècle auprès de l'Amazone. Souvenirs recueillis et préfacés par Michèle Causse. Paris : Editions Tierce, 1980, 253p.
Portrait d'une séductrice / par Jean Chalon. Stock, 1976. Eparpillements. Personna 1982. Livre de poche, 1980. Nombreux autres ouvrages ou études en vente à la Bernique, sur celle qui fut l ‘ « Amazone » et la personnalité lesbienne la plus importante du Paris de 1900 à 1940. Aventures de l’Esprit. Paris : Emile Paul frères, 1929. Chère Natalie Barney / par Jean Chalon. Flammarion, 1992. Toujours vôtre d'amitié tendre /lettres à Jean Chalon, 1963-1969. Fayard, 2001. |
||
BARR, James. Les Amours de l'enseigne Froelich. Un roman d'amour très 50 et très mimi entre les amours d'un officier et d'un jeune enseigne, fils de grande famille tous deux... Lutter ou ne pas lutter contre ses instincts, choisir ses penchants ou sa classe sociale ? La réponse était dans la vie de son grand-père... "-Ah cà ! Philipp, vous fichez-vous de moi?... Ainsi, vous débarquez dans ma chambre, un brin pompette, après un bon dîner, vous me tenez un long discours et vous me déclarez - le commandant imitait à merveille la voix et le ton du jeune homme : "Me voici, Tim. Aujourd'hui, je suis bien disposé. Faites-moi la cour, dites-moi des choses tendres, séduisez-moi. Et je ferai, alors, une petite folie, la première et la dernière de ma vie, car je suis bien sûr que vous allez me dégoûter pour toujours des hommes, en général, et de vous, en particulier"." (p 173). "L'aberration sexuel est aujourd'hui un désastre social. Vos arguments ne sont pas raisonnables. Si l'homosexualité est justifiable dans certains cas, où finit ce qui est licite? Où commence la dégénérescence? Si vous permettez à l'homosexuel intellectuel d'avoir le droit au respect, bientôt le sadique, le flagellateur, le fou criminel, demanderont leur place, et la société cessera d'exister." (p 265) C'est très Up Classe ! Et ne lisez pas le dernier chapitre pour rester dans le rêve. Notons p 179 l'emploi du terme "Bimétalliste" pour bisexuel. Paris: Editions de Paris, 1952, 318p. Voir la couverture, un dessin à la Cocteau ou à la Jean Marais. |
||
BARRAS, Axel. Sublime. Paris : Deux-Rives, 1955. |
||
BARRES, Maurice. Le Jardin de Bérénice. Paris : Perrin, 1891. |
||
BARTHES, Roland (1915-1980). Ecrivain et critique français très gay dont les réflexions sur la culture ont façonné la pensée de ceux qui défendent « la culture gaie ». Lire Barthes me donnait toujours envie d’écrire, dans mon « adolescence pédée ». Très nombreux ouvrages à vendre dans la bouquinerie du site. Bibliographie très incomplète et un peu ridicule : La Chambre claire. Note sur la photographie, frontispice de Daniel Boudinet. Paris : Cahier du cinéma/ Gallimard NRF, 1980, 200p 25 illustrations, 150x215. Sur Racine. Poétique du Récit. Roland Barthes, vers le neutre, Bernard Comment. Roland Barthes par Jean-Louis Calvet. Fragments d'un discours amoureux. L'obvie et l'obtus. Le corps couché de Roland Barthes par Martin Melkonian. Barthes par Guy de Mallac et Margaret Eberbach. Barthes par Guy de Mallac et Margaret Eberbach. Sollers écrivain. Système de la mode. Le Texte et l'image. Critique et vérité. Leçon. Roland Barthes moraliste, Claude Coste S/Z. Tiens! Où l'on reparle de Sarrazine de Balzac... (j'avoue que je mets en vente mes livres de Barthes directement sur le marché sans passer par internet)
|
||
BASSANI, Giorgio. Les Lunettes d’or et autres histoires de Ferrare / traduit de l’I par Michel Arnaud, préface de Dominique Fernandez. Paris : Gallimard RF coll Du Monde Entier, 1982, 408p,140x205. |
||
BASCHER, Anne De. Dilemna. Edition à compte d’auteur,1992. |
||
BASEGGIO, Gambattista. Dissertation dur l’Alcibiade fanciullo a scuola. Paris : J. Gay, 1861. |
||
Bataille, Georges. Les Larmes d'éros. Paris : Jean-Jacques Pauvert, 1981. Un des rares hétéro que vous trouverez en vente à la bouquinerie du site. La Littérature et le mal. Des articles réunis dans un volume, sur en particulier Proust, Sade et Genet, mais je n'ai pas trouvé cela très motivant. Il cite un journal encore à l'époque inaccessible, celui de Michelet :" au cours de son travail, il arrivait que l'inspiration lui manquât : il descendait alors de chez lui, se rendait dans un édicule dont l'odeur était suffocante. Il aspirait profondément et, s'étant ainsi "approché, le plus près qu'il pouvait, de l'objet de son horreur", il revenait à son travail." "(p 85). Paris, Idées Gallimard, 1975, 248p. |
||
BATLO, Bruno. Des baffes et du sexe. Les émois et la vie d’un pédé de Quimper dans le marias. Rien de star, juste des petites combines, des ménages, des amitiés, des gens qui ne sont ni des milliardaires, ni des super mecs, ni des baiseurs acharnés. Quelques pages dans la tristesse des HLM de Quimper, et le personnage touchant de sa mère, (p 148), sur sa sœur, maquerelle de l’immobilier, sur sa volonté d’écrire qui n’aboutit pas… ou juste à ce roman ? Paris, CyLibris/roman, 2001, 172p. | ||
BATSELIER, Steven de. ROSS Laurence H. Les Minorités homosexuelles, une approche comparative. Allemagne, Pays-Bas, Etats-Unis / trad de l'américain par Jean-paul van Roy. Duculot, Sociologie nouvelle, 1973, 294p.
|
||
BATUT, Guy de la. Henri III. Paris : Éditions Montaigne, 1931. |
||
BAUDIER, Louis. Arlequin démocratique. Paris : Millière, 1873. |
||
BAUDRY, André. Le célèbre président fondateur de l’association Arcadie, première asso d’après guerre. Voir Les Homosexuels à DANIEL Marc. La Condition des homosexuels. Toulouse : Éditions Privat, 1982, 238p. Le Regard des autres. Paris : Arcadie, 1979.
|
||
BAUM, Vicky. Shanghai Hôtel. 1939. Paris : Phébus,1997, 669p. |
||
BAUMONT, Maurice. L’Affaire Eulenburg et les origines de la première guerre mondiale. Paris : les Editions de France, 1933. |
||
BAYLY, Jaime (1965-).L'homosexualité au Pérou, n'est peu être pas le Pérou... Ne le dis à personne. Paris : Stock, 1996, 529p. (9 12 2003). |
||
BEACH, Sylvia. Shakespeare and Company. Mercure de France, 1962. |
||
BEAUBATIER, Pierre-Henri. Mon unique et merveilleux amour : la vie (1945-1968). Témoignage d'un tailleur-couturier homosexuel; nombreuses photos. ( catalogue J. Desse) Paris : chez l'auteur, 1994. (7 03 2005) | ||
Beauchamps, Pierre-François Godard de. Histoire du prince Apprius, etc., extraite des fastes du monde. Constantinople : 1728. |
||
BEAUDOUARD, Jack Dr. Psycholosociologie de l’homosexualité masculine. Assez réac et freudien, cet auteur, ancien de la Marine, ne traite que de la psycholosociologie des « déviants » que dans le cercle limité des civilisations chrétiennes, spécialement en France. Il est vrai qu’il n’a aucune ambition didactique (page 1)… Editions E.S.F., vers 1971. |
||
Beaufils, Christophe. Le Sar Peladan 1858-1918. Biographie critique. Paris : Aux amateurs de livres, 1986. |
||
Beaugency, Michel. Feux vifs et flammes mortes pour un astre éteint. Paris : Presses du livre français, 1953. |
||
Beaume, Georges. Carnaval à perpétuité. |
||
BEAUMONT, Germaine. livres en vente | ||
BEAUNIER, André. La Folle jeune fille. Paris : Flammarion, 1922, 282p. |
||
BEAUVOIR, Simone de. Mémoires d'une jeune fille rangée. Malgré toute l'admiration que j'ai pour SdB, j'ai trouvé ce texte franc sur son enfance plus que "serrée"( prude et rangée) dans un milieux familial de bourgeois parisiens quasi d'extrême droite, peut-être un peu trop littéraire, mais puisque « comparant sa génération à celle qui l'avait précédée, Sartre concluait : « Nous sommes plus malheureux mais plus sympathiques » » (p.479), va savoir, Simone!… Enfin, malgré tout l’amour que Violette Leduc lui portait, et malgré toute l'attention et les fonds que lui a prodiguée SdB en retour, elle n’était pas (elle aussi) fana du style de Simone. J’ai des excuses ! (p 146 de la biographie de Carlo Jansiti). Nombreux autres ouvrages à vendre sur la bouquinerie du site, de celle qui a tant lutté pour la libération des femmes, sans être lesbienne. Voir aussi à Violettte Leduc, L’Affamée, son histoire d’amour impossible avec SdB. |
||
BECHDEL, Alison. Lesbiennes à suivre, suivi de Variation Monogames. Paris : Prune Janvier, 1992. |
||
BECK, Béatrice. Barny. Paris : NRF coll blanche, 1948, 208p 118x185. Une Mort irrégulière. Paris, NRF coll blanche, 1950, 168p, 118x185. Léon Morin prêtre. Gallimard NRF coll blanche, 1952, 240p, 118x185. Contes à l’enfant né coiffé. Paris : NRF coll la bibliothèque blanche illustrée, 1953, 176p, 21 ill, 140x205. Des accommodements avec le ciel. Paris : NRF coll blanche, 1954, 200p, 140x205. Le Muet. Paris : NRF coll blanche, 1963, 148p, 118x185. Cou coupé court toujours. Paris, NRF, coll blanche, 116p 118x185. Noli. J’ai arrêté la lecture à la page 38 qui contient un plaidoyer contre l’avortement.Ca a l’air de craindre un peu, non ? Paris : Le Sagittaire, 1978. |
||
BECKER, Raymond de. L’Erotisme d’en face. Paris : Jean Jacques Pauvert, 1963. |
||
BECKFORD, William. Journal intime au Portugal et en Espagne 1787-1788. Paris : José Corti, 1986. Vathek. Avec la préface de Stéphane MALLARME. Paris, Didier Perrin, 1893. Petit in-8, XLVI-205 pp. Conte publié en 1787, écrit directement en français à l'âge de 23 ans. C'est "le sacre de l'abjection". Le contexte homosexuel de Vathek, qui était celui de l'auteur, se lit en filigrane. |
||
BELLE, Jean-Michel. Les Folles années de Maurice Sachs. Paris : Grasset, 1979. |
||
BELLE, Marie-Paule. Livres en vente | ||
BELLET, Guy de. Monologue de Platon. Paris, : Trèfle d’Or, 1971. |
||
BELLEST, François-Xavier. L'amour Caméléon. Pétrelle, 1998. |
||
BELLIN, Michel. Communions privées. 6 nouvelles érotiques gay. Mont-Blanc : H&O, 2002, 91p. Charme et Splendeur des plantes d'intérieur. H&O . Le Messager. H&O. Duo des Ténébres. Théâtre, Alna. Raphaël ou le dernier été Adaptation à la scène par M. Bellin et D. Daniel (comédien) du fameux roman « Le Messager ». Alna. (23 3 2006) |
||
BELLOC, Denis. Képas. Un petit récit rapide et très bien fait sur la drogue et la prostitution à Paris à la fin des années 1980. Un petit shoot pour oublier son amour de Jérôme, un quadragénaire qui préfère les amours de passage. Rapide et efficace. Référence de lecture : Presse Pocket, 1990. ( Photo ci contre, P. Joureau). Néon. Paris : Lieu commun, 1987. Les Aiguilles à tricoter. Un petit roman, sur la grande misère hétérosexuelle d'une femme battue, violée par tous les objets que lui met son mari, d'une famille aussi paumée et qui trouve un coin de stabilité avec une femme... Mais un de ses gosses ne le supportera pas. Paris : Julliard, 1990, 137p. |
||
BELOT, Adolphe. Mademoiselle Giraud, ma femme. Les classiques populaires 1979. (première édition E Dentu, 1870, suivi de nombreuses autres jusqu’en 1885). Plutôt « voyeur » que lesbien. Il sorti en édition de luxe. Paris, F. Roy, 1889. 255 pp avec une préface de Zola signée Thérèse Raquin ! Une femme trompe son mari. Soit. Mais c'est avec une autre femme, Mme de Blangy… Comme toujours à cette époque, le simple fait d'aborder ce sujet implique : - Un avertissement de l'auteur : "les personnes habituées à lire entre les lignes […] ne sauraient nous faire un crime d'avoir abordé un sujet déjà traité par des écrivains respectés, et notamment par Balzac…" ; - Une violente dénonciation du vice en question ; - Et en conclusion la mort sordide de la corruptrice, qui est ici assassinée, avec la bénédiction des bien pensants. (Jacques Desse, catalogue 2004) La Bouche de Mme X. Paris : Dentu, 1882. |
||
BELOTTI, Elena Gianini. Du Côté des petites filles. Un classique féministe. |
||
BENAYOUN, Robert. Erotique du Surréalisme. Paris : Jean-Jacques Pauvert, 1965. |
||
BENDERSON, Bruce. Pour un nouvel art dégénéré. Rivages/poche, N°259. Toxico. Rivages/Noir, N°306. Sexe et Solitude. Rivages/poche, 2001, 109p. (13 01 2004)
|
||
BENDIT, Maximilien. L’Etude des perversions sexuelles acquises. Paris : Imprimerie Pascal, 1940. |
||
BENKERT, Karoly Maria. L'inventeur du mot homosexuel (une Carole, encore !), en 1869, sous le pseudo de Kertberg. | ||
BENOIT, Luc. Sortir. Montréal : Editions de l’aurore, 1978. |
||
BENOIT, Pierre (1886-1962). Mademoiselle de la Ferté. Ce livre référencé comme lesbien, n’a quasiment aucun intérêt. Dans un style très XIXième, deux femmes vivent leur amitié dans le souvenir de leur amant commun. C’est pluvieux et curailleux. A éviter. Monsieur de la Ferté. Paris : Albin Michel, 1934, 314p.
|
||
Bentley, Richard. L'Erotisme dans l'art occidental. Paris : Chêne, 1985. |
||
BENSON, E. F.. Snobs. Paris : Salvy, 1994, 217p. |
||
BENSTOCK, Shari. Femmes de la rive gauche : Paris, 1900-1940. Paris : édition des femmes , 1987. |
||
BERCKMANN, Jean-Noël. Les Erocrates. Vers 1971. |
||
BERG, Charles. Les Problèmes de l’Homosexualité. Paris : Les yeux ouverts, 1962.Livres en vente |
||
BERG, Jean de. L’Image. Paris : Editions de minuit, 1956. |
||
BERGER, Pierre. Président d'YSL, ce grand ami de Mitterrand fait beaucoup pour les gays. Nous lui devons la survie de beaucoup de journaux... Alors, tant que l'on trouve ses publications en occasion... |
||
BERGEZ, Gérard. Homosexualité et créativité. Lumière et justice, 1987, 153p. ( ???? un nom d’édition qui ne laisse rien présager de bon. En fait, à y regarder de plus près elle semble plus proche du Pasteur Doucet et de son Centre du Christ Libérateur, qui a ici –dans l’ouvrage- des pages de publicité.) |
||
BERGLER, ED Dr. Psycho-pathologie sexuelle. Homosexualité – Impuissance – Frigidité. Paris : Payot, Bibliothèque scientifique, 1969, 344p. |
||
BERHEIM, Nicole-Lise-CARDOT Mireille. Personne ne m’aime. Policier. Paris : Des Autres, 1978. "Je me permets de vous signaler une petite coquille sous l'entrée "BERHEIM, Nicole-Lise-CARDOT Mireille. Personne ne m'aime. Policier. Paris : Des Autres, 1978." , le titre est en fait Mersonne ne m'aime (féminisation oblige), le texte a été réédité chez Joëlle Losfeld en 2003. L'intrigue policiÃère est prétexte à une satire désopilante (un peu codée certes) du milieu lesbien parisien au XXe siècle. bien amicalement. Maryann " (19 01 2006) |
||
BERNADOS, Georges. Un Crime. Plon, 1935. |
||
BERNARD, Frits, Docteur. Costa Brava, Nouvelle pédophile. Publié en Néerlandais sous le pseudonyme de Servatius Victor, en 1960. Platonique, avec une longue post-face historique sur l’évolution des mœurs. Lumière et Justice (1986 ?), la maison d’édition liée au Pasteur Doucet. |
||
BERNAY, J.. Grand Peur et misère (enquête auprès des homosexuels provinciaux). Arcadie, 1977. |
||
BERNFELD, Karin. Alice au pays des femelles. Paris : Le rayon / Balland, |
||
BERNHARDT, Sarah. Ma double vie. Sans trancher sur sa bi sexualité, souvent évoquée, je mets ici ses mémoires... Savez-vous que sa première langue était le Breton, quand elle fut mis en nourrice dans le Finistère sud, avant d'être récupérée par sa famille parisienne ? : "Jusqu'à l'âge de quatre ans je n'ai compris que le breton : "Tu seras sage, Fleur-de-lait ? ". C'était le seul nom auquel je répondais alors." (p 20, T1). Après, elle avoue ne se rappeler de rien, et surtout pas du breton (p 243, T1). D'ailleurs de nombreuses pages parlent de la Bretagne qu'elle aimât énormément, jusqu'à s'installer à Belle-Ile.. (p 66 et 67, T 2, une anecdote assez amusante sur la baie des Trépassés, où, ayant donné quelques centimes aux enfants du village pour faire enlever des étrons sur la plage qu'elle peignait , elle eut le lendemain la surprise de retrouver la plage transformée en chiotte publique, et des "cantonniers" improvisés demander quelques francs...). Ses Mémoires sont d'ailleurs assez franches, sur la drogue par exemple (p 132, T 2), la mort, les voyages, ou la peine de mort "Je hais la peine de mort ! C'est un reste de lâche barbarie ; et c'est une honte pour les pays civilisés de dresser encore des guillotines et des gibets ! Tout être humain a une seconde d'attendrissement, une larme douloureuse, et cette larme peut féconder une pensée généreuse qui mène au repentir !" (p 265, T 2). Je ne mets que cela, cela fait bien un an que j'ai lu ces mémoires, mais je reviendrai sans doute sur cette fabuleuse figure, que l'on retrouve sous la plume de nos nombreux auteurs. Paris : Editions des Femmes, deux tomes, 1980, 311p et 313p. ( 5 Nov 2003).
|
||
BERNHEIM, Cathy. auteuse lesbienne. Perturbation ma sœur. Paris : Le Seuil, 1983. L’Amour presque parfait. Paris : Le Félin, 1991. |
||
Bernier, Georges. Anne-Louis Girodet Prix de Rome 1789. Paris-Bruxelles : Jacques Damase, 1975. |
||
BERNITZ, Martha. A Corps perdu. Paris : les Editions de Paris, 1999, 174p. | ||
BERTHELOT, Francis. Cité comme auteur de science fiction LGBT dans le livre de Anne et Marie Rambach, La Culture gaie et Lesbienne. (p 371) (24 10 2004). La Lune noire d'Orion. Calmann-Lévy, 1980. Rivage des introuvables. Denoël 1990. | ||
BERTHET, Michel. L'Attraction universelle. Cylibris / Erotique, 2003, 179p. site de l'éditeur. |
||
Berthomieu, Marc. Antinous. Paris : José Millas-Martin, 1980. |
||
BERTIN, Célia. Liens de famille. Grasset, 1977. La Parade des Impies. Paris : Grasset. La Dernière innocence. Paris : Corrêa, 1953. |
||
BERTRAND, Corinne. Hors-d’œuvre. Paris : Le Rayon / Balland. |
||
BESSON, Philippe. En l'absence des hommes. Paris : Julliard, 2000, 194p. Livres en vente (attention il y aussi du Patrick) |
||
Bessy, Maurice. Imprécis d'érotisme. Paris : Jean-Jacques Pauvert, 1961. Gueule de soleil. "Le photographe m'a donné un biscuit. Je suis content. Il dit : -C'est vrai que tu as un tout petit robinet ? Je rougis. Je ne sais pas comment il fait, ma culotte ne tient plus. Je ne sais pas ce que je pourrais dire : si j'ai l'air trop bête, je n'aurai pas ma photographie. Je sens comme une caresse trop lourde, et soudain comme une brûlure. je pousse un cri et d'un saut je suis dans le fond de la roulotte effrayé. Il a des yeux énormes, comme sortis de la tête ; son cou est tellement enflé qu'il me semble que son col va craquer comme un papier qu'on tire ; je vois une grosse veine verte qui bat précipitamment.. Il n'est pas très droit sur ses jambes. mais ce n'est pas cela qui me fait peur. Je cris : - Laissez-moi partir ou je cris. Il a mis un doigt sur ses lèvres et il desserre les dents difficilement. Je l'entends murmurer : -N'aie pas peur, je ne touche pas... Reste là-bas... Regarde. ...J'ai regardé. Ce qui m'inquiétait, ce n'était pas la chose elle-même, mais toutes les révélations qu'elle m'apportait. Il y avait la couleur qui m'étonnait, et aussi l'enflure. Il a eu une plainte et puis il m'a semblé qu'il a craché par terre, un gros crachat blanc comme du lait. Il s'est écroulé dessus comme un mort." (p 73). Edition Fasquelle. (cité dans l'Anthologie de l'érotisme de René Varin, p 154.) |
||
BEST, Mireille. Auteuse lesbienne. Les Mots de hasard. Paris : Gallimard NRF coll blanche, 1980, 232p, 140x205. Le Méchant Jeune Homme. Paris : Gallimard NRF coll blanche, 1983,312p 104x205. rééd 1995. Une extrème attention. Paris : NRF coll blanche, 1985, 176p, 140x205. Hymne aux murènes. NRF coll blanche, 1986, 256p, 140x205. |
||
Betz, Maurice. Le Démon impur. Paris : Émile-Paul frères, 1926. |
||
Beurdeley, Cécile. Beau petit ami. Fribourg : Office du livre, 1977. |
||
BEY, Fazyl.Pseudo d’Edmond Fazy. Le Livre des beaux. Traduit du Turc par un pacha à trois queues. Paris : Bibliothèque Internationale d’Edition, 1909. |
||
BIANCIOTTI, Hector. Seules les larmes seront comptées. Grasset, 1989. |
||
BIBESCO, Princesse. Au bal avec Marcel Proust. Paris : NRF, 1928, 144p, 140x205. Réédité en 1971, coll Marcel Proust. Une grande amie de Colette. |
||
BIBLIOTHEQUE MUNICIPALE DE LYON. Mémoire en construction et état des lieux de l'archivage de la mémoire gay (actes des premières Assises Nationales). Deuxième assises nationales mémoire gay et lesbienne, Lyon 28-29 mars 2003. L'édition des interventions faites lors de ce colloque (il existe aussi pour l'année d'avant, je ne l'ai pas encore résumé. Voir aussi à Chomarat. , avec des reproduction d'affiche du Palace. On y trouve : Histoire des Gays ou histoire de l'homosexualité ? par Didier Godard ; La censure de l'homosexualité dans la littérature et l'histoire, par Michel Larivière ; Connaître -Ecrire - inscrire l'histoire des relations amoureuses entre les femmes : un travail contre la censure ? par Marie Jo Bonnet ; Se poser en sujet, non pas en victime de son histoire par Charles Adam ; H&O éditer gay, par Henri Dhellemmes; Ecrire, éditer l'histoire gay et lesbienne...mais aussi être témoin et acteur de son temps, par Geneviève Pastre décennies pionnières. les recherches sur les homosexuels et les lesbiennes dans le domaine des sciences humaines et sociales en France (1970-1995), par Rommel Mendès-Leite. Je n'en veux pas du tout à ce chercheur mais il y a dans son article parfois toute la suffisance que l'Université Française met à décrier les recherches parallèles. Une phrase surtout m'a interpellé : (il parle de la bibliographie qui suit son article) " Avant les années 1970, si l'on exclut toute la production littéraire journalistique, esthétique ou encore à caractère anecdotique existant en France (comme nous le ferons d'ailleurs tout au long de ce texte) et liée à une forme ou une autre d'expression des homosexualités.... "p 104). J'adore le mot anecdotique, alors que tous les autres textes démontrent que c'est bien sous le couvert de l'"anecdote" qu'ont été refusées et empêchées les études sur les homosexualités (pas assez intéressantes, anecdotiques), ou qu'encore les homosexuels dénient aux lesbiennes un discours spécifiques (y'a qu'à mettre des e à mon texte de gay), il y va franco de cette éternelle problème de l'oppressé-oppressant à son tour. Qu'en sait-il de l'anecdotique ? Introduit-il seulement un doute dans son affirmation ?... Même si on peut comprendre ce qu'il veut dire, cette formulation n'est-elle pas malheureuse... (Pour ma part le bouquin de Franc Arnal, je le trouve très "anecdotique" par rapport à ce qu'auraient pu être ses Mémoires). Surtout que l'arrogance se voit confirmer par une classification des recherches sur le sida divisées d'autorité en 6 secteurs ... pourquoi pas 5 ou 7 ou 56 ? Tient Rommel, un de plus : et la vision qu'ont les séronégatifs de la génération-sida sur les malades ? Comment se fait-il que l'on ait pas une étude sur les non malades pour pouvoir dire ce qui différentie un malade ? De même on retrouve la volonté hégémonique des gays de cette génération de chercheurs qui sous prétexte que la mixité fait bien, veulent absolument rattachées les lesbiennes à la lutte contre le sida. Après la mère, la bonne soeur.... (mais c'est pas de moi). (11 05 2004) Lyon, Bibliothèque municipale, 2004, 149p. |
||
BIEF, André du. Le Destructeur. Paris, Sans Ecu, (1925). |
||
BIENNE, Gisèle. Nombreux ouvrages en vente sur ce site. Douce-amère. Paris : Des Femmes, 1977. Le silence de la ferme. Les jouets de la nuit. |
||
Billy, André. La Terrasse du Luxembourg. Paris : Arthème Fayard, 1945. L'Epoque 1900. Paris : Tallandier, 1951. |
||
BINNET-VALMER, Jean. Sur le sable couchées. Agréable petit roman très trente, où le lesbianisme n'a rien de voyeur. La mère et la fille passent leur vacances d'été sur la côte d'Azur, près d'une américaine lesbienne qui drague la fille. La mère, accompagnée de son amant, préfère cette situation, qui lui évite de penser que son gigolo du moment pourrait partir avec sa fille ou pire la rendre grand-mère, et elle ne veut pas se sentir vieille Naturisme, garçonnes, c'est très moderne, et c'est l'américaine qui finit par partir avec l'amant! Notons encore la répétition lassante -4 fois- de « La banc de mousse entretenu là grand frais ». Petits extraits: Le couple harmonieux était encore à la période adolescente du plaisir, et, s'il existe une frontière entre les amitiés et les amours féminines, Martine, malgré qu'elle en eût, n'avait pas fait grand chemin au delà de cette frontière. C'était une fille qu'il aurait fallu marier de très bonne heure, afin de transformer en reconnaissance sa répulsion pour la force des mâles. Peut-être d'ailleurs eût-on échoué, mais il y aurait eu une chance de réussir, tandis que la précoce puberté de cette enfant, la bouleversante tragédie qui est au seuil de toutes les destinées de femmes, avait eu pour décor et personnages une maison toute vibrante des chuchotements d'amours hâtives, une mère sans prudence et dépourvue jusqu'alors de sentimentalité, esclave de ses amants mais changeant de maître volontiers, prodigieusement robuste et ne se doutant pas que la déchéance viendrait, et puis, les hommes, ceux-là tous taillés sur le même modèle puisque tous choisis par Mme Tillet-Marville, par Von-Von, même Fred, ce beau gosse à la voix gentille, tous présentant un mélange de hardiesse et de lâcheté, hardis quand on ne leur résistait pas, lâches quand on les menaçait, d'élégance et de grossièreté, de scepticisme et de cynisme, montrant enfin cette façon d'être qui obligeait, en leur parlant, de penser à des choses impures. Alors, la révolte. Mais aussitôt, l'obsession. Et Tillet-Marville, n'avait pas légué que sa puissante fortune à Martine. L'héritage d'un père à l'ardeur exceptionnelle est un lourd fardeau pour une vierge. La cruelle obsession, les insomnies, les promenades dans les couloirs, les stations derrière une porte fermée, tout l'inavouable. Et chaque nuit devenant plus lourde à cause du souvenir des autres nuits. Quand Martine avait rencontré Mrs Waybelet, quand Mabel s'était révélée tout de suite affectueuse, trop vite confiante et tendre, bientôt câline et presque impérieuse, quand la réputation de cette étrangère si connue à Paris avait donné une signification assez précise à des promesses d'un dévouement passionné, et qui, Mabel étant fort riche, n'étaient pas dictées par l'intérêt, quand mme Tillet-Marville s'était débarrassée de sa fille en la confiant à cette amie toujours si complaisante quoique autoritaire, Martine avait trouvé le désir qu'elle devinait, moins gênant que la concupiscence des amants de sa mère, et, comme elle ne pensait point, au début, y pouvoir céder, elle était devenue plus femme qu'elle ne soupçonnait l'avoir jamais été, en jouant, coquette et subtile, avec son amoureuse. Elle obéissait enfin librement à cette volonté de plaire qui est à la fois une joie et une naturelle parure pour les êtres jeunes. Si ce besoin charmant se rattache, comme un prélude, à l'ensemble des phénomènes sexuels, la conscience des candidats à l'amour sépare de son but, ignorante comme la tige qui va se couvrir de fleurs, l'allégresse qu'elle ressent à connaître, par l'éloge d'autrui, sa nouvelle beauté. II ne s'agit pas de faire l'amour, il s'agit d'être aimée, et cela est fort différent. II faut ne pas chérir les fleurs pour croire que tout leur mystère tient dans ce calice qui va devenir pansu. Lorsque les ternes sépales, ces utiles serviteurs, trouvent la nuit assez chaude ou la matinée assez calme pour qu'il n'y ait aucun danger à laisser paraître les premières et si délicates couleurs du bourgeon encore enroulé, lorsque, timides, prenant peu à peu des forces, les prestigieux pétales forment comme une voûte au-dessus du lieu saint d'où montent les parfums, lorsque ni l'insecte qui rôde, ni le jardinier qui se penche, ne sont capables d'apercevoir la magnificence qu'ils soupçonnent seulement, le chef-d'œuvre du rosier, du lys ou de l'iris, la chaleur des teintes, les pourpres, les grenats, les émeraudes, les rubis et les turquoises, et le dessin des veinures et la gloire secrète et pour l'instant très chaste des étamines et du pistil, dans ce mouvement des sépales, dans cette dévotion des 1pétales, dans cette ombre si riche du lieu saint, se trouve achevé le destin de chaque plante; tout ce qui suivra, l'éclosion sous le brutal soleil, le viol par l'insecte ou la brise, l'un et l'autre messagers d'une volonté étrangère, féconde mais ennemie puisque la fleur aussitôt commence de se faner, toute l'agonie de la corolle et les souffrances du calice sous la pression des germes, tout cela est sans doute indispensable à l'espèce; seulement, à quoi sert l'espèce si ce n'est à créer, non pas des individus mâles et femelles, qui, à leur tour, se reproduiront pour que leurs descendants toujours se reproduisent, mais ce moment du suprême plaisir, ce moment d'avant l'amour, les heures si fraîches en apparence et si brûlantes dans le cœur des jeunes gens et des jeunes filles, les heures pour lesquelles ont vécu et vivent les grands poètes passionnés, heures que veulent prolonger, au delà des limites permises, tous ceux que les hommes. chacun redevenu, après une courte floraison, l'esclave de la race. ont nommé et nomment les pervertis. » ( p III à 116). Admirer la description du sexe de femme-fleur et sous ses mots-couverts son approche de l'homosexualité! Dernier extrait, quand Martine renonce à ses amours pour aimer sa mère: « -Autrefois, quand on était comme je suis, on entrait au couvent. Elle nota qu'elle y songeait pour la seconde fois dans la joumée, et s'amusa de l'idée qu'elle n'aurait pas besoin de se faire couper les cheveux: « Mais la cérémonie perdra ainsi toute sa beauté, ce n'est donc pas la peine !.. » Elle se prit à rire. » (p 226). Paris: Flammarion, 1929,246p.~. Paris: Flammarion, 1921, 283p. Paris: Ollendorff, 1910. Corruption. Paris: Les Œuvres Libres, N° 157,1939. L'Homme et les hommes. Le Désordre. Paris: Flammarion, 1925. Le Gamin Tendre. Paris: Mercure de France, 1901. Les Métèques. roman de mœurs parisiennes. Paris: P. Ollendorff, 1907. Ces dames de Chatillon La Prostituée ingénue . Lucien. Paris : Ollendorf, (1910) |
||
BIRABEAU, André. La Débauche. Paris : Flammarion,1924, 246p. |
||
- B - | ||
Livres en vente dans la
bouquinerie : la mise à jour n'étant pas aussi rapide que dans la partie bouquinerie, vérifiez et commandez directement dans la : Bouquinerie Explication de l'état : moyen est un état normal de livre d'occasion. - ou + indique un moins bon ou un meilleur état. |