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- LORRAIN -
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LORRAIN, Jean (1855-1906). Une de mes passions : un de ceux qu'on appela les « fins de siècle » (XIXe), homo notoire et scandaleux. Peu de résumés ici, j’ai presque tout lu avant mes 20 ans !

 

Ecrits : C'est un grand bordel dans cette bibliographie (voir aussi celle qui est jointe) je vais essayer d'y remettre un peu d'ordre plus tard .... désolé !

Lettres à ma mère : 1864-1906.   Paris : Ed. Excelsior, 1926, 185p. Tirage limité à 711ex.                

Madame Monpalou.   Une histoire d'un classicisme très XIXe, et qui tourne autour des cures thermales dans les villes de montagne. Malice typiquement « lorraine », Madame Monpalou, grosse bourgeoise coincée, se trouve dans une ville qui soigne les constipations, avec douches horizontales, verticales et catules. Mais qu'est-ce? « C'était une boîte en maroquin vert, étroite et longue comme la boîte d'un service à découper. Madame Monpalou en soulevait le couvercle. Sur un lit de satin blanc six tuyaux de caoutchouc rouge, longs de 25 cm, étalaient leurs différentes grosseurs; ils étaient arrondis du haut et percés de deux trous latéraux... » (p.151). « La chemise en lambeaux, hirsute et velu, l'inconnu s'était campé au travers de son chemin et puis avait mis la main dans sa poche gauche, et cette poche gonflée bougeait et se soulevait,... le voulez-vous, Madame, il est encore tout chaud et bien vivant; je vous le donne pour trois francs ». Mais quoi donc ? Lisez la page 226. Référence de lecture : Albin Michel, 1928.

Les lutteurs, tels que pouvait les aimer Jean lorrain, ici Pons montrant la Ceinture d’Or à ses élèves. ▲Photo extraite de La Vie au Grand Air, N°222, 13 Décembre 1902, et dans le N°221, du 6 Déc 1902, « Chez Sonnois, une mêlée générale ».►          

Buveurs d'âmes. C'est aussi le titre de la première nouvelle de ce recueil  de I5 petites histoires sans grand intérêt. A peine si "Ophélius" (p 135) vaguement homosexuelle peut être retenue. Rappelons que Buveur d'âmes s'applique à l'éther, dont la société "fin de siècle" était une grande consommatrice : "l'éther, elle me parlait d'éther, mais j'en avais tant bu, à m'enivrer et jusqu'à compromettre mon pauvre cerveau irrévocablement malade "(p17)."L’éther avait son charme enveloppant et grisant, son ivresse factice qui une minute semble vous faire renaître et revivre et console ; c'était bien une griserie d'éther, immatérielle, quasi-divine que m'apportait sa rencontre, mais comme l'éther, elle tuait en guérissant. " (p18). Mais si vous voulez mieux comprendre la présence de l'éther à cette époque lisez  La Petite classe. Bibliothèque Charpentier, 1929.

La Petite classe. Un très bon Jean Lorrain qui définit cette suite de petites scènes sur les babillages du "tout Paris féminin" comme "une boutonnière de frivolité " (l'envoi à Barres). "La petite classe ! C’est le nom charmant dont ce Jean Lorrain qui y fait figure, baptise ceux et celles qui se piquent d'avoir les opinions, les sensations, les enthousiasmes, les dégoûts, les frissons artistiques les plus neufs." (p I, Barres). La première partie "Comtesse des Audraies, hiver de Nice", où Jean Lorrain finit sa vie, est un petit régal.  Tout le roman baigne dans une ambiance très "Montesquiou"(p261 par ex) :  hortensias et orchidées, dominance de verts et de mauves, des chauves-souris,  le tout  saupoudré d'anti-sémitisme, hélas assez courant à l'époque, (p 264)  du scandale de Panama et aussi de lui-même (p77) et de  ses contemporains : Abel Herman (p 264), Pierre Loti (p 90), Laurent Taillade (p269), Oscar Wilde (p262)... Jacques Emile Blanche et la célèbre peintre de fleurs de l'époque, Mme Lemaire, amie de Montesquiou et dont j'ai oublié le prénom, qui apparaît ici semble-t-il sous le nom de Lucy Tenner.  Mais il y a déjà le téléphone (p 246) ! Par contre peu d'homosexualité dans ce roman, si ce n'est Monsieur "D'Héquivoch", amateur de lutteurs de foire (p278). Le plus intéressant reste l'omniprésence de l'éther dont l'utilisation en dessert avec des fraises est restée célèbre. "Au moment des fraises à l'éther (car nous allons l'essayer enfin, cette fameuse coupe Jacques à l'éther et au champagne)" (p123). Et une plus surprenante scène de consommation publique : (p171)

MADAME BARINGHEL, d'une voix défaillante.- Vous mon petit Chasteley, je vous en prie, courez vite chez un pharmacien me chercher un peu d'éther.

CHASTELEY - Mais puisque c'est l'éther qui vous a fait mal.

MADAME BARINGHEL, de plus en plus défaillante.- Chasteley, je vous en prie, de l'éther ! cela seul pourra me... (presque à l'agonie)  De l'éther...

Chasteley sort précipitamment avec un grand geste ; d'Héquivoch demeure auprès de Mme Baringhel, qui tourne de l’œil, de plus en plus blême... Silence et malaise. Rentrée précipitée de Chasteley, un flacon d'éther à la main.

MADAME BARINGHEL, Se levant. Enfin ! (Elle s'empare du flacon, vide la moitié sur son mouchoir et se l'applique sur le nez et les lèvres.) Ca va mieux. Chasteley, mon ami, demandez un peu de gomme au garçon.

CHASTELEY. -Garçon, une gomme !

La gomme servie, Mme Baringhel verse dedans le reste du flacon d'éther et le vide. Stupeur des deux hommes.

MADAME BARINGHEL, tout à coup souriante et rose. -C'est fini, je vais tout à fait bien, maintenant.

D'HEQUIVOCH. - Vous nous avez fait une peur ;

MADAME BARINGHEL.- Mais aussi songez quel supplice... cette dame à dix places de moi maniant ce flacon d'éther depuis onze heures du matin et il en est quatre maintenant, moi qui l'adore, qui ai failli mourir et qui suis parvenue presque à me guérir... mais je devenais folle, c'était le supplice de Tantale, j'ai vu le moment où j'allais me lever et lui arracher son flacon des mains... Moi que l'odeur de la neige rend presque malade, songez ce que j'ai souffert pendant ces cinq heures. "

Notez les formes du style de l'ouvrage, avec rappel du décor et des actions comme dans une pièce de théâtre.

Référence de lecture : Paul Ollendorff,  1895.

Photos de cet extrait :  Antonitch le lutteur, et Gouleau, le gymnaste amateur. Revue : La  Vie au Grand Air, 20 Nov 1902.  

 

Maison pour dames. Une très agréable nouvelle sur le tout Paris des lettres. Une provinciale, belle et avenante,  avignonnaise femme de fonctionnaire, gagne grâce à un texte plutôt osé, le concours de poésie d'une revue à la mode. La voilà dans le tourbillon des turpitudes et de la célébrité, auquel elle va savoir mettre fin. Déjà le nom de "kodaquer" pour photographier p 45. Un aperçu du monde interlope avec une journaliste lesbienne, et un chroniqueur pédé : "Cette chère Comtesse des Glaïeuls est un petit monsieur boutonneux, pustuleux, bas sur pattes, qui se hausse sur des talons de quinze centimètres. On l'appelle les Bottes de sept lieux. Fielleux, venimeux, il rédige les échos mondains au Scandale et les modes au Laurier. "(p66).

Référence de lecture : Bibliothèque Albin Michel, 1990.

Photographies de Billy Papke et Stanley Ketchel, qui combattaient pour le championnat du monde des poids moyens, en 1908. Photos extraites de La vie au grand Air, N° 523, 26 Sept 1908.

Ellen. Une suite de petites nouvelles entre poitrinaires et drame historique. Venise semble le point de réunion entre ces écrits très mineurs.  Un relent d'époque I900 et de voyage en Italie, de peur des grèves, d'automobiles :" Moi, l'ennemi juré de l'automobile, l'irréductible adversaire de la vitesse, qu'il n'y a pas deux mois déclarés le plus stupide et le plus malfaisant des sports, me voilà devenu un fervent des Bouton-de-Dion et des Panhard ". (p69). Bof, bof, bof... Pierre Lafitte et Cie. 1911.

Fards et poisons. Paris: P. Ollendorff, 1903.Histoire de Masques. Albin Michel. Monsieur de Phocas. Albin Michel.

Le Crime des riches. Paris : Pierre Douville, 1905, 318p. Réédition chez La Librairie Baudinière, introduction Georges Normandy, sans date (1930 ?).

Le Tréteau. Paru d'abord en 1906, sous une couverture très évocatrice d'Orazi, réédité dans le livre moderne illustré, illustré par Maurice Albe, en 1941, 190p.

L'Ombre ardente. Poésie. Bibliothèque Charpentier, 1897, 259p.

Poussière de Paris. Albin Michel. Princesses d’Ivoire et d’Ivresse. Albin Michel. Hélie, garçon d'hôtel. Paris : Paul Ollendorff, 1908. Le Sang des dieux. Paris : Édouard-Joseph. 1894. Le Vice errant. Paris : Paul Ollendorff, 1902.

Monsieur de Bougrelon. Albin Michel. Lettre au Docteur Tartarin. s.l. (Reims) : À l'écart, 1991. Monsieur de Pordenone. 1987. Fards et poisons. Paris: P. Ollendorff, 1903. L’Ecole des vieilles Femmes. Albin Michel. La Maison Philibert. Albin Michel. L’Arienne. Albin Michel. Propos d’âmes simples. Albin Michel. Maison pour dames. Albin Michel. Deux heures du matin, quartier Marboeuf. Albin Michel. Hôtel de l’Ouest, chambre 22. Albin Michel. Une nuit de grenelle. Albin Michel. Sainte Roulette. Albin Michel.  Pelléastres Le poison de la littérature Crimes de Montmartre et d'ailleurs. Une Aventure. Introduction de Georges Normandy.Paris : Albert Méricant, 1910, in-12, br., 219 pp.belle couv. illustrée de Rapeno, ci contre. 

La Dame aux lèvres rouges / préface et choix de Francis Lacassin. Nouvelle parue du 10 au 20 mars 1888 dans l’Echo de Paris et qui sert de titre à un recueils de celles qui seront les plus significatives des 40 données à ce journal. Souvent le cadre de la nouvelle est le même : Dans une soirée ou à un repas, quelqu’un raconte une histoire vécu ou une anecdote : les deux moments se superposent ainsi, celui du conteur et celui du conte. Quelles qu’allusions homosexuelle sans plus, dans Jones Aïssé, favori d’un Bey de Tunis, et Ophélius. Le passage le plus marquant étant celui-ci : « C’était dans la salle de bal, au milieu de la cohue des danses et des masques : dans un des coins la foule avait fait cercle autour d’un échevelé quadrille de clodoches, exécuté par quatre déguisés, dont deux hommes travestis en femmes ! nous avions pris place dans le cercle, à la fois écoeurés et pourtant amusés par les cris d’outarde et les entrechats d’une grosse laitière à poitrine velue, gigotant et minaudant vis à vis d’un superbe garde-française, moustache en flamme de punch, le bas-ventre et les jambes moulées dans une adéquate culotte de peau de daim ; racaille salariée de bals publics, plus ou moins inscrite au bureau de la police des mœurs, mais parfois divertissante dans le cynisme de ses ébats. » ( p. 92). Paris : Bartillat, 2000, 345p.

 

Correspondances :

Lettres à ma mère : 1864-1906.   Paris : Ed. Excelsior, 1926, 185p. Tirage limité à 711ex, pour le tirage avec des fac-similés, il existe des éditions sans.

 

Etudes :

Jean Lorrain / par Georges Normandy.   « J'ai couché cette nuit entre deux débardeurs//qui m'ont débarrassé de toutes mes ardeurs ». Ces deux vers de Jean Lorrain, époustouflant homosexuel de la fin du siècle dernier, à qui l'on doit aussi le terme de « rat d'hôtel » (p.169) a connu une célébrité bien oubliée depuis : la collection de cette publication « Vie anecdotique et pittoresque des grands écrivains » le place, avec Sand, Verlaine, Byron, Goethe, Hugo, Voltaire, Flaubert, etc., etc. Sans doute encore un effet des « années de Gaulle » qui virent la disparition de la culture homosexuelle (voir  Le Rapt de Ganymède de Fernandez, pas le bouquin, le commentaire). Une agréable petite biographie de « celui qui faisait tache, violemment, sur l'humanité banale » (p.132), ponctuée de ses bons mots : « Je ne suis pas coquet comme une femme, mais comme un homme, ce qui est pis » (p.73). « Plus on avance en âge, plus on aime la solitude, et il faut bien l'aimer puisque les autres ne vous aiment plus! » (p.180) et bien d'autres avec d'élégantes photos.

Ed. Vald. Rasmussen, 1927. 

Jean Lorrain par Pierre Kyria

Jean Lorrain; bibliographie critique illustrée d'un portrait-frontispice et d'un autographe suivie d'opinions et d'une bibliographie / par Ernest Gaubert. Une petite oeuvre flatteuse sortie chez notre éditeur gay de l'époque, Sansot, dans la série "les célébrités d'aujourd'hui". J'ai noté pour l'homosexualité -bien que peu évoquée ici- un petit texte avec des auteurs peu connus : "Peintre des exceptions, M. Jean Lorrain ne fait guère de différences entre le vice et la névrose. On l'en a blâmé à tort. Maudsley déclare en effet qu'il n'y a pas de ligne de démarcation entre la sanité et l'insanité (le Crime et la folie, p 39), Esquirol (Des maladies mentales I, 1) et Cullere ( traité des Maladies mentales et Les Frontières de la Folie, pages 53, 92, 121), après Moreau de Tours et Morel, corroborent l'opinion du célèbre professeur de médecine légale à University-Collège." p 14. Et en note après cet article : "Nous citons ici l'opinion des auteurs à la mode à l'époque où Mr Jean Lorrain commença à écrire. Aujourd'hui il faudrait aller rechercher l'opinion de Krafft-Ebbing, Raymond, Déjerine, Grasset, etc...." (p 14, note). Paris : Sansot, 1905, 64p. L'autographe reproduit dit : Paris, ce 14 Août.

Paris est la vile empoisonnée.. aussi l'ai-je quittée avec joie et suis-je heureux de vivre loin de ses petites intrigues et de ses menus complots, au bord de la Méditerranée, au soleil !

Au fond je suis un vieux matelot, fils et descendant de marins et la mer seule me chante.

J'étais prisonnier à Paris et, comme les détenus, je m'y aigrissais et m'y pourrissais

Maintenant que la santé morale m'est revenue avec la santé physique, j'ai tout oublié

Le Mal dont j'ai souffert s'est enfui comme un rêve. JL

Voir la bibliographie jointe.

Jean Lorrain ou le satiricon 1900 / Philippe Jullian. Paris : Fayard, 1974, 311p.(1 12 2003)

 

           

Ses rapports avec Yvette Guilbert et ses essais de chansonnier / Pierre Philippe.   Article de presse. Le Monde, 31 juillet 1998.

 

Petit extrait de :

Michel Georges-Michel,  En Jardinant avec Bergson... Ses chroniques et interviewes parues de 1899 à 1926 dans différents journaux. Albin Michel, 1926, 349p . p 248 :

 

" Au Marché aux fleurs... et au Poisson avec Jean Lorrain

La reine ayant été signalée au marché, tout Nice y est descendu en tralala, en robes blanches, en chapeaux de soie ou même en pyjamas, mode américaine.

A l’entrée de la vieille ville, entre la place et le port, sous le soleil, au pied du Mont-Boron, déjà vert et roussi, éclatent les étals.

- Hé! les mimosas d'or. Monsieur. Respirez- les. Vingt sous l'arbre. Ou bien ces œillets. Dix sous la douzaine.

- Hé! Ils sont teints, tes œillets. On dirait de la pharmacie.

- Teints? Pas ceux-ci, toujours. C'est des vierges, c'est sûr. Respirez-les...

- Porter, Monsieur?

Ah! la « Portereis », chantée par Lorrain. La belle Italienne aux yeux noirs, aux jambes fermes sous les hanches roulantes. Je me retourne. Ah! farceur! Ah! poète! ... Elles sont toutes vieilles, fripées, ridées, les « portereries », basses sur reins et en jupons de tricot sale.

- Jean Lorrain? Vous Ie connaissiez, Monsieur ? Eh! venez que je vous conduise à travers le marché aux poissons, vers La Noire, celle avec qui il s'est battu à coups de limandes sur la joue... Elle vous racontera.

Et je suis la « portereis », peut-être celle-là même qu'il décrivit avec tant de chaleur, de couleur et d'amour! Car c'est peu souvent qu'il raconta une conquête féminine!

Sous l'arcade plâtrée commence le fameux marché. Pieuvres, poutina, moules (« Véritables moules d'Ostende » - « Seule maison brevetée » ), dans des tonneaux, entre des baquets d'olives vertes et noires nageant dans leur bain d'huile, sous les grappes d'ananas, de bananes, de piments. Dans l'encoignure de porte d'un fripier qui affiche un lot de corsets roses, et devant ses baquets, se tient une femme moustachue comme un grenadier, sourcils joints sur le nez, yeux noirs, bouche grosse, ventre débordant:

- Té! le Jean!... Qué raclée. Ah! tu veux l'histoire? Et bien voilà. A propos de rien on s'est mis à s'empoissonner; des mots d'abord, puis des gestes, puis comme il disait des choses que je ne comprenais pas, je prends une limande par la queue, je la balance. - Essaye, la Noire, qu'il me dit... - Ah! tu me défies! Tiens, mon brun!... Et je la lui envoie, colle comprise, sur la nuque!

- Salaude ! qu'il me fait, le mouchoir dans les dents. Et il plonge son bras dans la cuve, et d'une anguille il me frappe comme d'un fouet.

Ah! je me mouille de frai. Et frotte sur la moustache. Ça « glue », tu sais, le frai. Je lui en mets sous le nez, dans les yeux, fourre le col et la cravate. 

Il se renverse dans son beau complet à carreaux; les yeux hors la tête, le menton serré, la poudre enlevée, il est prêt à pâmer.

- Attends, garce, qu'il dit. Tu n'auras pas le dernier mot.

Il s'en va, et il revient une demi-minute après. a gueule toujours barbouillée. mais suivi de quatre ou cinq « portereis », chargées de corbeilles pleines de fleurs. Et voilà qu'il en prend un panier et me le renverse sur la tête, et un autre, et encore. Et j'en étais asphyxiée de senteurs, quand il m'embrasse, sur la bouche, oui Monsieur, il m'embrasse sur la bouche et s'en-

sauve. Le lendemain, je lui ai envoyé un panier l'huîtres. Ah! c'était un homme!... »

Et « La Noire » passa sur sa moustache un  doigt où brillait une écaille (1).

(1) Voir, du même auteur,La Vie sur la Riviera et en Italie.  "

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