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La Bernique Hurlante
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ARS, Jacques

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La Dernière bourrée à la bière

et autres plaisirs d'enculés

Private Joke of La Bernique Hurlante. Par Jacques Ars, 25 11 97

 

 

 

Avertissement : tout rapprochement avec des faits ou des personnages existants ne serait que pure coïncidence littéraire.

 

 

 

Les noms des groupes de musique qui passaient pendant ces trans 96 sont exacts.

 

 

 

 

Ca puait.

 

 

 

Ca puait vraiment trop ici; l'affaire louche; la magouille serrée d'une petite ville de Province. Rien ne transparaissait pourtant. mais je me fiais à mon instinct.

 

C'était l'inauguration des Trans et Jean-Louis avait bien fait les choses: dans de petites scènes

 fermées Cheb Aziz, Benny Boy et Kanjar'Oc s'agitaient à la demande. Vous glissez une pièce de 20 balles dans le tronc, et hop, les spots, la musique, les danseurs: tout s'agitait pour vous. Plus de  culture subventionnée disait Madelin. Des Marseillais. des Marseillais partout: je comprenais trop qu'on aurait bientôt besoin de mes services. J'ajustais ma poignée de Kpotes au fond de mon jean. J'avais déjà repéré Mumue, une blonde plantureuse planquée au Triangle par la DGST pour surveiller la nouba régionaliste. La dernière fois que nous nous étions croisés nous avions fini à poil, tous les deux suspendus à 20 cm du sol par les gardes du corps d'un ministre qui n'aimait pas qu'on fouille le virus dans ses petits flacons. Elle n'avait pensé qu'à baiser en l'air pendant que ce salaud de privé me défonçait le trou du cul de sa main. J'en avais pas chié pendant une semaine. Depuis le maire avait été réélu et Tétesse était mort. Nous avions laissé tomber les Transfusions. Place aux Transmusicales.

 

 

 

Il fallait que je me montre. Pourquoi? Va savoir, mais il le fallait. La présence d'un scrivaillon de Ouest-France, ex star du Rock local m'en donnait l'occasion. Je me poussais devant la scène. ma pièce de 20 F à la main. La fente. Je me demande si ça ferait bander Jean-Louis de se mettre des mini-LP dans le cul pour écouter de la musique par tous les trous. Bof, tant que les narines sont libres... Rachid Taha commença son tube. Mais le futal du danseur était bien trop large pour que je puisse mater ses fesses et me faire bander. On commençait à se presser autour de la scène et je croisais le regard de Linda sur l'entrejambe du batteur. Les mains dans le dos, je rangeais mes neurones en ordre de bataille. L'arnaque, mais quelle arnaque? Que se passait-il ici? Pas un truc bidon du genre Assises de la Culture. Non, une vraie affaire, une de celle qui file la chiasse à un Chapuis local; une qui sent le relâchement foireux et le slip sale.

 

 

Je sentis derrière moi quelqu'un qui se pressait contre mes mains. Sous la toile de son jean, un 501 j'aurai parié, la forme d'un objet long et turgescent. Je l'avais maintenant bien en main, m'activant de la braguette à la poche gauche sur un tendu de toile d'au moins 25 cm. Rachid Taha chantait « Douce France ». Tout s'éteint, les 3 minutes étaient passées. Je ne me retournais pas et filais vers la porte de sortie. A la dernière minute j'obliquais vers la gauche, l'escalier des tasses de la Salle du Peuple. Entré dans la dernière cabine, je laissais la porte entrouverte. La bitte en main, je faisais mine de pisser. Les concerts battaient leur pleins et leurs rythmes s'entrechoquaient dans cette fosse à merde. Et si c'était un flingue que je branlais tout à l'heure?

 

 

On descendait les escaliers. Je fixais la chasse d'eau. La porte grinça. Je commençais à débander quand une main se glissa sous mon sweet pour remonter aux tétons. OK mec, c'est à mon cul que tu en veux. La douceur de sa paume tournait lentement sur mes abdos velus. Elle plongea plus bas pour passer aux choses sérieuses. Mon pantalon glissait lentement pendant que son sexe devenait pressant. Kpote, crème, je vous passe le dessin du destin. Je me finissais quand on me susurra à l'oreille: « Premier averto, connard. Ne t'en mêle pas ». Le temps de me secouer les dernières gouttes et les pas claquaient dans l'escalier. « Petit enfoiré, je n'avais pas vu ton visage..»

 

 

En regagnant le bar, je croisais Martin et ses Prophètes. Devaient-ils combler leurs moins 20 000 habituels? Surprenant, ils étaient presque à jeun. Je leur payais (heureusement, c'est une fiction) trois bières. Des « toute la nuit» comme on dit, depuis que le maire avait interdit l'alcool salle de la Cité. Puis trois autres, et trois autres... C'était une bande qui s'était toujours méfiée de l'eau potable. Surtout en Bretagne, insiste Léon. Etrange, une légère ivresse nous gagnait. Peut-être la musique des PjerpoJjak . Martin sortit un jeu de cartes. Très peu pour moi, je sortis.

 

 

Peut-être qu'en fréquentant le Of Of, je trouverais quelque chose. Je descendis aux Tontons Flingueurs. Le petit cul du serveur m'avait toujours fait de l'effet. Ca sentait le jean élimé et le PO du dimanche. Ca valait bien de payer 20 balles pour un groupe de créteux braillards. Je me collais à un punkos au jean déchiré façon Marcusse. Des poils de cul dépassaient. Il tenait son gosse dans les bras. Une bière, deux bières, rien des sensations, « la première gorgée de bière», ce roman à la mode. Marc avait l'air normal. Une bête de cul se disait-on en ville. Il approche, merde je n'ai toujours pas payé la révision de ma chaudière. « On a été cambriolé hier (il est aussi le patron des TTF), c'est con, se faire défoncer la porte pour rien. Ils n'ont rien piquer. « Ben ouais, la haine des portiers sans doute.

 

 

 

Mes idées redevenaient claires. Courage, remontons jusqu'au jardin des plantes, histoire de voir si ses poutres ne se

cassent pas la gueule. Rien à faire, j'ai atterris. Le poumon d'acier des Rangeous Grattom me laissait froid. Danièle était là, mon ex. Serveuse, pas ce que tu crois, hé con! Elle s'était installée à Marseille. On parla boutique, qui était venu de là-bas etc. Je lui parlais de l'entourloupe que je flairais: elle changea de regard. Sans doute l'arrivée de Lilian. Elle était accompagné d'un petit mec de La Plaine, râblé, bronzé, baisable. Je le suivais jusqu'à la scène. Lui mettre la main au panier, c'est le moins qu'on puisse faire à un Marseillais. Fermement je le pousse vers les tasses, le défroque et m'agenouille pour le sucer. Avec ces méditerranéens, ça ne met pas longtemps avant qu'ils foutrent. Je me levais et lui crachais son spermiot à la gueule: petit con, et le Sida! Mais sûr, ce n'était pas cette petite bitte qui m'avait sauté à la Cité. Ca boucanait à la porte, terme exact quand il s'agit des toilettes. J'arrive, j'arrive. C'est Bruno le Patron. « Ah c'est toi, ah c'est super le groupe qu'on a. Et demain, ha c'est super les groupes qu'on a.» Arrête ton lard, j'ai mes boules Ouies. « Même qu'on a été cambriolé et qu'on ne m'a rien piqué». Et de deux. Ou quelqu'un place de la came entre les poutres, ou un vicelard s'amuse à pisser dans le digeot. Mais y a un truc!

 

 

Le Thabor n'était pas loin. Avec tous ces nouveaux connards de sécuristes, il avait fallu conférer la presse parmi les

roses. Mais gueuler sur les impôts locaux n'était pas mon fort... Passé les cerbères de l'entrée, je remarquais

l'absence d'Anne, le seul look acceptable façon Trans dans ce lot de démaquillées par le travail et l'insomnie. Le

Rock and Roll mène à tout, même aux poils sous les bras. Et bises et c'est super, et la fatigue, et la ligne, et les

enfants, et machin qui n'est pas là et bises et c'est super. Et pourquoi y a pas, et pourquoi y a. Stop! Pause au bar,

FIRST ! ça bouine, ça fait la gueule d'importance, ça tournicote. Sylvie, la reine techno de la ville est chargée de

l'intendance. Elle fonce en rollers sur Danièle. Tiens, encore là. Elle ne m'a pas vu. Un londonien tout en cuir et

anneaux me cache. Sûr que si elles regardent vers le bar, le chrome qui cliquetille à ses oreilles va les éblouir. Je me

cache. Elles discutent ferme. Comptent sur leurs doigts. Le nombre d'amants? Pas assez. Le nombre de soeurs? Trop. Elles parlent de dizaines de fûts, de bars...

 

 

J'en suis à ma troisième bière. KB Jardin, sourire à confondre une queue et un micro, mais moins que Paco tout de même, m'accompagne. Il dirige la seule radio rock de la ville. Il n'a entendu parler de rien. Si, le 1929 s'est fait péter une vitre et le Cactus, la porte de sa cave. Rien de grave. Pour le Chantier, ils ont eu peur, toutes les platines techno de la ville étaient stockées là hier soir. Mais on a touché à rien. La gueule qu'aurait fait Mighfy Synchronizator... Bof, ça faisait belle lurette que je n'avais pas planté mon radis dans un happy people, et pour l'emmerder, il aurait fallu le prendre par le bon bout. Mais de cinq tout de même.

 

 

Encore des bières, ça commençait à me chauffer la tête et la bite, et ce n'est pas l'affiche de cette année qui me rappelait la fin des programmes d'Antenne 2 quand j'étais jeune, qui allait me faire changer d'avis. Il était temps d'aller draguer de la tapette à l'Espace. On y avait découvert un nid, et baiser m'aurait désencrassé les neurones, J'avais besoin de me  remettre les idées au clair : tous ces cambriolages, Danièle, Sylvie,.. Cette enculade surprise, ça fleurait l'embrouille, Ginette, pour sûr ! Le Richeux veillait aux entrées. Les yeux en dollars. Je poussais jusqu'à Maryse : elle avait encore rongé tous ces faux ongles! Elle semblait plus petite: elle n'avait pas ses triple compensés! Ben dis donc ça ne va pas fort. « Arrête, les portes on été forcées hier soir, mais Richeux ne sait toujours pas ce qu'on nous a volé. Il a même recompté les petites cuillères! ». Je laissais tomber la bière à vache pour un parfum de whisky au coca plat. Je ne sais pas quel con a inventé le coca pression mais je lui foutrai bien un bras ou je pense. En attendant je grimpais au premier étage. En me réveillant le lendemain, j'étais chez moi. La jambe de mon mari m'écrasait la cuisse. J'avais l'esprit plus clair que d'habitude. Un brin de lumière, une petite lecture pour se réveiller. Un ch'ped comme Jouhandeau, c'est beau comme un catholique qui niquerait le pape. Branlette, douche, deuxième journée de Trans. La rue St-Malo commence à s'agiter. Les Aropla attendent Xavier à la Trinquette. Cocotte, il est encore un peu tôt.

 

 

Libé-Café chez Berton. Les cloches sont à leur place et j'ai des choses à mettre en place. Luc, mon mari, me rejoint. Hé la porte de derrière est restée ouverte! Pas la sienne, ni la mienne, ni celle du Bar, La Bernique Hurlante, que l'on tient ensemble. Encore! Je fonce: rien, rien de volé, juste un désordre dans les fûts de bière. On a ouvert la porte de la bibliothèque, et ouais, ici on fait vente de bière et location de livres. Mais que du Pd, pas du macrobio. Bizarre, il manque La Pieuvre par neuf, un le Poulpe qui se passe sur le tapin de Saint-Tropez. Ecrit par Vecchiali, de Marseille. Avec qui j'en ai parler il y a peu de temps? Moi je me tire, j'ai une enquête à me taper!

 

 

En face il y a le Sid'Coz Café. Les petites sculptures de Fred Seguin sont aussi maigrichonnes et torturées que lui. Il me dit que Danièle vient de lui racheter son stock. Ca fait beaucoup de Tiune !

 

 

 

15 H, Il est temps d'assister au lever de la Pout, à la Fun House. La mémère du Rock 'n' Roll rennais s'étire. La douche ça sera encore pour demain ou après-demain. Dans une salle du Dave et Dalida. Des blancs becs dansent. Quelqu'un veut bien tourner sur mon pick up ? Non, Tant pis. Elle m'offre un verre. Aux dernières nouvelles Gabillard, le premier adjoint chargé de la culture est venu la voir. Nous ne serons peut-être pas obligé de représenter notre liste aux régionales, nos listes R.U.T., pour qu'elle touche ses subventions. Bof promesse de politique", promesse qui te nique. Des blakos rappent à côté. Belles gueules, beaux culs, à quand l'intégration?

 

 

 

Il est temps de remonter à L'Ubu. Rue st Michel, on me demande 100 balles, Pauvre con, tu n'as qu'à les voler, ils ne

t'ont pas appris ça tes grands parents soixante-huitards? Le patron du St Michel me fait la fête, déjà bourré ou pas encore débourré, qui le saura jamais? Au Sympatic les Shocktauss jouent devant des habitués étrangement sobres.

 

 

 

Ubu, une demi-heure de queue, pas de celles que j'aime. Pourtant c'est Dionysos qui pope. Qu'est-ce qu'elle a

ma gueule sur la photo? Tu préférerais celle de mon cul. Ca tombe bien, c'est lui. Guénola me tire d'affaire mais me demande de refaire ma carte. Je passe, je force, on me plaque, les piliers, le coin du bar, le fond, la banquette, et hop. On me bourre. Je n'ai rien vu, mais j'ai bien senti. Le même qu'hier. « Arrête tes conneries où on te butte", Et toujours cet accent Marseillais. Le temps de dire « ah c'est pas pour mon cul », et je ne peux plus distinguer personne dans cette foule compacte et allumée. Ca tranche et je suis tronché. net sur le Cul ! Une bière, deux, et plus. Mes gonades crient au trop plein.

 

 

Pause Sauna, C'est juste à côté de l'Ubu. Jérôme me laisse rentrer: « t'as pas un peu trop bu ? » Ah non, rien que du

sans alcool, chéri ! Douche, backroom où l'on attrape un cul qui traîne et Zig-Zig-spoutnick ! Ils ont laissé au moins une expression ceux-là. Mais question pipe, ça m'a fait gerber. Il avait peut-être raison le Jérôme. Je sors discrètement, après tout, dans le noir, personne ne m'a vu.

 

 

 

Je monte au Thabor: des camionnettes immatriculées 13 déchargent des fûts de bières. Je fais mine de pisser contre un arbre. Ce n'est pas ce qui manque. Les camionnettes une fois vides sont rechargées avec d'autres fûts. Les roadies sont des petits bruns râblés. assez ressemblant à Didi Mac Call. Ils ne peuvent pas être aussi membrés que mon enculeur : J'entends la voix de Sylvie. « Nous allons avoir des emmerdes. Il ne faut pas le laisser fouiner comme ça... Après tout, c'est toi qui a monté l'opération ». Il nous reste deux jours et six bars, ne t'inquiète pas ». Ah ça par contre c'est bien la voix de mon sauteur. Saint Sexe. priez pour moi !

 

 

Je regagnais la tente de presse. Une tente, ça allait m'aider dans mon enquête. La grande Luc Moquette était là,

saoule à parler de Pd et de Pd à Bruno du Sablier qui essayait de régler un problème d'hébergement. Lui aussi s'était

 fait cambrioler. Et la grande Luc continuait, en espagnol. en russe et même en Breton s'il y en avait eu de beaux.

Danièle était là. J'étais content de la revoir seule. Mais elle coupa la conversation d'un « laisse tomber ta parano, tu rêves trop». Bon, laisser tomber ou rêver... au bout de six bières j'étais capable des deux.

 

 

J'ai dû descendre au Nabuchodonosor en roulant sur moi-même. La Babeth débouchait et redébouchait ses bourgogne. Arrête ça me fait bander! Eh, au fait, on ne t'a pas cambriolé toi? « Ben non. tu sais bien que je ne fais que du vin ! » Bizarre. je ne voyais aucun rapport entre le vin et ce non - cambriolage. Qu'est-ce qu'elle savait et que je ne savais pas?

 

 

En face, le bar des beaux-arts. Calme. ça baigne pour les Virago. Le public regarde sans cris les verres vides s'empiler. Je draguerais bien ce petit-là mais je vais être en concurrence avec la patronne. « Tu sais. on m'a cambriolé ». Oui. je sais. et ils ne t'ont rien voler. y a comme une atmosphère qui manque au Bateau Ivre. pour les Premiers Symptômes. Déjà? Pourtant ça ne fait que deux mois qu'on a rasé le patron pour avoir couché avec les allemands!

 

 

Heureusement au Petit Bar. Philippe n'a pas retenu la marée. Au ricard depuis ce matin il en est au concours de qui-

arrive-à-pisser-dans-l'évier. Bientôt on passera à qui-arrive-à-viser-dans-ie-trou-du-billard, mais chez un autre, faut bien que jeunesse se passe !

 

 

Au Liberté, ce jeudi soir. c'est chaud: sur les Square One, Marianne danse du ventre devant un Dom qui en perd son oeil. Fred des bars en trans n'aligne plus deux mots de compréhensible, mais ça on est habitué. Yann essaie de

signer un groupe quand Michel vante son produit « Bar Off » à un directeur d'ambre solaire. Et si Tof se paloche Mélano des Miossec, c'est pour exciter sa Fanfan qui se michetonne la Soize (là j'exagère). Ce n'est plus Un Singe En Hiver, mais lapines en RUT un soir d'élection... Dans un coin du bar quelqu'un lit un le Poulpe. De loin j'arrive à distinguer la Pieuvre par ... le reste je ne sais plus.

 

 

 

Quand je me suis réveillé j'étais dans les tasses de la rue Toulier, il devait bien être demain matin. J'avais la bouche puante de bière et une énorme bosse des maths sur le crâne. Il était 16 H et je filais au Bistrot de la Cité me passer la tête sous l'eau. Tournedouet piaillait sur son disque qui n'était pas encore sorti, sur lui qui l'était trop. Little braillait dans sa Balance. Il avait laissé sa porte ouverte, par chance on ne lui avait rien volé. Alors là je l'arrête: « Ecoute Philippe, moi je sais qu'on t'a volé, tu n'as qu'à te tirer une bière et la goûter.» Dommage j'avais oublié que côté bouche, il n'était pas des plus fins.

 

 

Au moins maintenant j'étais sur de mon coup, il ne restait plus qu'à trouver mon Marseillais. Sans ces enculades,

j'aurai su que le coupable était la coupable. Seule Danièle avait la connaissance des bars nécessaire à tous ces casses. Quand allais-je recoller tous les morceaux de ce puzzle? J'avais promis à luc d'être à 19H à la Bernique. les

Bella Donna chantaient ce soir, et depuis un mois toutes les lesbiennes de la ville étaient passées demander des places.  

Comme il n'était pas des plus finots avec les Moules Rieuses, il m'avait demandé de l'aide. Mon petit doigt à moi (pouvait-il servir à quelque chose d'autre ?) me disait que j'allais bientôt conclure mon histoire. La Bernique était pleine et je passais par derrière. Pas un petit cul de Tapette à l'Horizon. Je joue des coudes. on m'écrase. on m'arrache, on me pousse dans les chiottes. Encore, mais j'avais trop aimé les autres fois. Je ferme les yeux. « Dernier avertissement», plus d'accent marseillais. mais une voix bien connue, bretonne.

 

 

La porte claque, je rouvre les yeux. Malgré le jeu de glaces, je ne vois personne; pourtant je la sens encore là, bien dans mon cul. Je le retire à deux mains, et là, j'ai la solution: un énorme godmichet, un vrai godmichet de pédé, tout rose, veineux, avec une petite lumière qui clignote au bout en donnant l'heure. Merde 10 secondes. 9 secondes. 8 secondes. J'ouvre la porte, je cours vers la sortie, le ben sur les godasses. Les goudous crient, hurlent, me prennent par la zigounette, me jette dehors en même temps que je lance le braquemard marseillais au loin.

 

 

Le petit arbre de cette cour minable coupé: ce fut le seul résultat de cette explosion. Le souffle des goudous coupé aussi: ouf, je n'aurai pas aimé finir en castrat. Il ne me reste plus qu'à filer aux Trans, où justement notre député culturel local, Rogemont, parade. Je coince Nadine de Rogemont son conseiller, obtiens une entrevue et devant Danièle et Sylvie, dénonce cet infâme trafic de fûts de bière alcoolisée volés dans les bars en Trans et remplacés pas le pipi de chat sans alcool de l'organisation des Transmusicales. Je tombe sur le cul, la seule réponse qu'on me donne c'est « Il faut bien que la culture vive, et que les rues soient calmes». C'est bien le rôle des politiques, non? Alors tu files voir Lunatic Calm à la Cité et  tu ne nous emmerdes plus». Circulez, y'a rien à voir...

 

 

 

Il ne me restait plus qu'à aller chialer sur le téton généreux de la Caro à L'Os Amigos et d'en trouver un bon d'Os d'Ami à sucer.

 

 

Allez, Bonsoir!

 

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