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Jacques Ars

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Le Bouquiniste en campagne avec Krivine...

 

Ma dernière intervention sur cette page date du 1er Janvier 2004

EAUBONNE, Françoise d'. Il faut parfois faire des choix de lecture, et rares sont ici les livres féministes que j’ai lus et commentés : manque de temps, soit, mais aussi, je l’avoue, étant gay, il m'est plus difficile d’accrocher aux livres féminins. Mais je fais un sérieux effort ! Françoise, qui est le genre d’écrivain difficile à cerner pour ce catalogue, militante du début du FHAR, amie de tous les gays et lesbiennes connus depuis la guerre, mais hétérosexuelle : « Si je croyais à la réincarnation, je me verrai pédé dans une vie précédente. Cependant, je ne suis pas lesbienne et ne pratique pas la sodomie. » (p 1053 des Feux du Crépuscule.) Elle a écrit de nombreux ouvrages que j’avoue pour l’instant ne pas connaître, mais promis, la prochaine fois, je me réincarne en Simone. –celle de Rennes, pas S d B !-.

 

Ah, enfin, en septembre 2001, au fin fond de la Bretagne, j’ai passé une journée avec Françoise, autour de débats sur la sexualité et sur l’historique du FHAR, débat illustré par le maintenant célèbre film en N et B, où Hocquenghem est si Brillant et où une femme extraordinaire tient son auditoire en haleine sur la volonté révolutionnaire de lancer un mouvement homosexuel. Personne lors des universités d’été homo de Marseille de cette année là, 2001, n’avait été capable de dire qui elle était. Françoise à remis les pendules à l’heure, en la nommant : Anne Maris Grélois, des fois dite Fort, qui avait été à l’initiative au sein d’Arcadie de la première réunion des « révolutionnaires » qui allaient fonder le FHAR. L’Après midi fut charmant, émaillé malgré son grand âge de souvenirs, de poèmes, de chansons… Par celle qui a vécu le FHAR et connu aussi Violette Leduc !

Colonnes de l’âme. Editions Séquana, 1942. Le Cœur de Watteau. Julliard, 1944. Pat ou l’Aventure sans issue. Lyon : Edition Gutenberg, 1946. Comme un Vol de Gerfauts. Paris : Julliard, 1949. Indomptable Murcie. Paris : René Julliard, Séquana, 1949, 555p. Le Complexe de Diane, érotisme ou féminisme. Paris : Julliard, 1951, 301p. Démons et Merveilles. Paris : Séghers, 1951. Ivelle. Paris : Julliard, 1952. Une Pomme rouge : mon cœur. Poèmes. Paris : Seghers, 1954. Le Quadrille des matamores. Roman. Paris : Plon, 1954. Jours de chaleurs…. Paris : Editions de Paris, 1954. La Misère des vains désirs. Roman. Paris : Debresse, 1955. La Vie passionnée d’Arthur Rimbaud. Paris : Seghers, 1957. Belle Humeur ou la Véridique Histoire de Mandrin. Paris : Amiot-Dumont, 1957. les Amours de Roméo et Juliette. Club de la femme, 1957. Fort des femmes.  Paris : Le Livre contemporain, 1958. La Vie passionnée de Verlaine. Paris : Seghers, 1959. Je m’appelle Kristine. Paris : Albin Michel, 1959. Les Tricheurs. Paris : Seghers, 1959. Le Temps d’apprendre à vivre. Paris : A. Michel, 1960. Verlaine ou Rimbaud, ou la fausse évasion. Paris : A. Michel, 1960. Eros noir. Paris : Le terrain vague, 1962. Balzac que voici. Paris : Editions du sud, 1962.Les sept fils de l'étoile. Le rayon fantastique, Hachette, 1962, 307p. Je voulais être une femme. Paris : Buchet-Chastel, 1963. Bonne nuit, cher prince. Paris : Buchet-Chatel, 1963. La vie de Frantz Litz. Paris : Ed du Sud –A Michel, 1963. Jusqu’à la gauche. Paris : Buchet-Chastel, 1963. La Vie de Chopin. Paris : Ed du Sud, 1964. Y a-t-il encore des hommes ?. Paris : Flammarion, 1964. Honoré de Balzac. Paris : Ed du Sud-A. Michel, 1966. Une Femme témoin de son siècle, G. de Staël. Paris : Flammarion, 1966.Les Monstres de l'Eté. Julliard, 1966. La Couronne de sable ou la vie d’Isabelle Eberhardt. Paris : Flammarion, 1967, 331p. Le Satellite de l’Amande. Paris : Editions des Femmes, 1975. Les Femmes avant le patriarcat. Paris : Payot, 1976. L’Eventail de fer ou la vie de Qiu Jin. Paris : Simoën, 1977, 349p. Les Bergères de l’Apocalypse. Paris : Ed Tierce, 1978. Contre la violence ou la Résistance à l’Etat. Paris : Ed Tierce, 1978. Histoire de l’art et lutte des sexes. Paris : Ed de la Différence, 1978. Ecologie, féminisme : révolution ou mutation ?. Paris : Ed ATP, 1978. Moi, Kristine, reine de Suède. Paris : Encre, 1979. L’Impératrice rouge : moi, Jiang Quing, veuve Mao. Paris, Encre, 1981. Ni lieu, ni mètre ou Une Saison au purgatoire. Paris : Ed Samizdat, 1981. La Médecine et la Loi. Avec G. Hof. Genève : Famot, 1981. Dossier S comme sectes. Paris : A. Moreau, 1982. Je ne suis pas née pour mourir. Paris : Denoël-Gonthier, 1982. A la limite des ténèbres. Paris : Encre, 1983. L’Amazone Sombre : vie d’Antoinette Lix, 1837-1909. Paris : Encre, 1983. Les Enfants de l’horreur (Les Obsèques de J. P. Sartre, t I). Paris : Encre, 1984. La Mort d’un prophète (Les Obsèques de J. P. Sartre, t 2). Paris : Encre, 1984. Louise Michel la Canaque : 1873-1880. Paris : Encre, 1985. Une Femme nommée Castor. Paris : Encre, 1986. Terrorist’s blues. Paris : Ed M. de Maule, 1987. La Femme russe. Paris, Encre, 1988.Le Scandale d’une disparition. Paris : éditions du libre arbitre, 1990. Les Scandaleuses. Paris : Vernal/ Ph. Lebaud, 1990. ( J’en ai un dédicacé « A Yann G. avec toute la sympathie que m'inspire sa collaboration si compétente à Paris FM »). Les Fous du Rhin. Paris : Editions de Magrie, 1990. La Vie n’est pas un songe : TI, Toutes les sirènes sont mortes. TII, Le Pire n’est pas toujours sûr. TIII, Floralies du désert. Paris : Editions de Magries, 1992, 1994, 1995.Vingt ans de mensonge ou la baudruche crevée.  Féminin et philosophie : une allergie historique. Paris : l’Harmattan, 1997. La Liseuse et la Lyre. Paris : Les Belles Lettres, 1997. Le Sexocide des sorcières. Paris : L’Esprit frappeur, 1999. La Plume et le Bâillon. Paris : L’Esprit frappeur, 2000. Simone de Beauvoir. Paris : L’Esprit frappeur, 2000.

Mémoires irréductibles. De l’entre-deux-guerres à l’an 2000. La re-publication et la publication de ses mémoires en 4 parties. La première, 1930 à 1945, publiées sous le nom de Chienne de jeunesse, (le premier titre, Putain de Jeunesse avait été refusé en 1967) la seconde, Les Monstres de l’Eté, la troisième, L’Indicateur du Réseau, réunies ici avec un quatrième volume, Les Feux du crépuscule, écrit de 1995 à 1999. pour des raisons pratiques c’est la seule partie que j’ai eu le temps de lire. C’est un peu « tourbillonnant » au début, mais l’on s’accroche vite au dynamisme de la militante. «  Des féministes veulent, me dit-on, brosser de moi un portrait sous le titre : « Une rebelle du troisième âge ». Je réponds que le titre le plus juste serait : « une rebelle au troisième âge ». » (p 1039). Evidemment cette partie est constellée d’étoiles filantes, de morts célèbres, vieillesse et sida obligent –lire la page émouvante 1113-, mais ne t’inquiète pas Françoise, tu seras aussi éternelle ! La mort de Pierre Hahn, p 950-1,-un grand hurluberlu qui finit dans la boisson- de Jean Poulain, p 959, de Sartre, de Simone de Beauvoir, qui la soutenue dans ses combat contre la secte Lango Maï, p 984 et 1013, de Jean Sénac, p 1004, de Daniel Guérin, p 1054, au cocktail d’inauguration de Profils, de Guy Hocquenghem, p1182, Violette leduc. Elle évoque évidemment d’autres souvenirs, Olivier Larronde, le poète, p 1131, Nathalie Sarraute, découverte lors d’un été ennuyeux à St Malo, p 1016, René Ehni, Isabelle Eberhardt, -elle affirme sa non-lesbiennitude,  ses folles équipés dans une des premières radios pirates, Radio Mouvances. Elle parle aussi franchement de sa sexualité et de son dernier amour, bel homme de quarante ans, Gérard, qui succombe à des troubles psychiatriques, en lui laissant un de ses amants-ami, Alain, qui lance à la radio des émissions « Pirate Gay », p1027. Il y a aussi son voyage en Italie avec Carlo Jansiti, p1081 à 1089, (voir de lui la biographie de Violette Leduc à la quelle elle contribua beaucoup). Et en Bretagne, avec Ghislaine qui fait une thèse sur Violette Leduc, aussi. (p 1001). Violette, avec cette définition magnifique : « C’est cette créature mythologique, demi-femme demi-animale d’un bois perdu dans les brouillards glacés de la malédiction nordique ; si de confuses stèles y signalent çà et là, blêmes présences, la sépulture des espoirs morts, je la vois s’accroupir ou s’agenouiller dans les feuillages de la nuit en élevant vers le ciel – sans étoiles ni échos- un cri interminable, haletant, un cri venu des entrailles et qui peu à peu cesse sa plainte bestiale pour devenir un chant qui réveille l’attention des dieux. » (p 1017). Dernier extrait : « Nous évoquons les traits humoristiques et touchants de la longue amitié Guérin-Mauriac. Tous deux homosexuels, ils se congratulaient sur le tabou qu’élevaient leurs idéaux différents à l’assouvissement de leurs désirs : « Ah, Daniel, s’il n’y avait pas l’Eglise ! –Ah, François, s’il n’y avait pas la Révolution ! » Les Inquisiteurs de ce dernier valaient bien ceux du Vatican. Jusqu’au jour ou Daniel Guérin, moins génial mais plus intelligent, jeta aux orties la morale des militances et donna libre cours à son éros minoritaire. Mauriac ne le lui pardonna qu’à la veille de sa propre mort. Les frustrés sont les champions de l’envie noblement justifié. »

On y apprend que pour vivre, elle a même écrit des polars sous un pseudo, dans les années 50, Lequel ? (p 1074)… Et bien il suffisait de lui demander, c’est Diego Michigan, pseudo qu’elle a ensuite donné à ses amis impécunieux. (lettre de F d’E).

 

divers :

Françoise d'Eaubonne et Claude-Paul PAJARD. Histoire de la drogue . La lutte contre les trafiquants. Neuilly-Sur-Seine : Editions de Saint-Clair, 1975, 247p. ( 4 06 2003).

 

Rencontre avec Françoise d’Eaubonne et René Schérer :

Le week-end du 23 sept 2001 où au plein cœur de la Bretagne, se tenaient les IVièmes rencontres Liber-terre sur le thème de « Parlons d’Amour ». C’était une occasion unique de rencontrer Françoise d’Eaubonne et René Schérer, vieux patriarches s’il en est des causes homosexuelles, invités à débattre après la projection du film d’époque sur les débuts du FHAR, où une femme extraordinaire qui avait lancé les premières réunions révolutionnaires au sein d’Arcadie, Anne Marie Grélois, (son nom est un scoop) a cette fabuleuse phrase : « ce que nous reprochent surtout les hétérosexuels, c’est de nous avoir fait ». Et elle ajoute, «  et qu’ils n’ont pas finit de nous faire. »

Françoise fut pétulante, évoquant les premières réunions, leur descente à RTL pour casser l’émission de Manie Grégoire, puis leur descente à Tours pour fêter la fête des maires à Royer, qui venait en tant que ministre de l’Intérieur de faire brûler une peinture « le Chaperon Rouge » en place publique ! Petite Anecdote : voyant sortir du car la nuit deux amants nus en post coïtum, elle leur dit : « Mes enfants, vous militez trop, vous allez vous tuer ». Chantant, déclamant des poèmes elle se montrait encore heureuse que le « fleuve de 68, après être rentré sous terre, ait à nouveau jaillit en 71 pour les mouvements féministes, homosexuels et environnementaux ».

N’oublions pas –et elle n’est est pas peu fière-, que nous lui devons au moins l’emploi du mot « Phallocrate » ! Eh oui, à l’époque le mouvement voulait imposer sa traduction américaine : « Chauvinisme mâle ».Elle imposa le sien. Alors comme la langue est le sub-conscient de notre nature d’être pensant, plusieurs fois par an vous adressez par ce mot une prière d’éternité à une vieille dame qui a su garder toute la vitalité de sa jeunesse !

René Schérer est sans doute plus oublié de nos milieux, il fut aussi à la naissance du FHAR et  fut un peu le « mentor » de Guy Hocquenghem, avec qui il écrit plusieurs ouvrages. Il est un habitué de ses rencontres libertaires, et venait exposer ses deux thèmes d’études, Fourrier et Pasolini. Fourrier qui attribuait déjà en 1823 le réchauffement de la planète aux désordres dans le mariage ! Il se demandait si l’égoïsme de l’amour à deux ne nuisait pas à la générosité des individus vis à vis de l’ensemble de la planète, qui dès lors se détériorait !

Mais le débat a aussi abordé la question de la sexualité post pubère des enfants, puisque ça été sa spécialité de chercheur universitaire. Après des débuts difficiles tant nous sommes conditionnés par les médias à ne pas vouloir même aborder le sujet sans jeter un anathème sur qui s’interrogerait et émettrait des doutes sur le « nouveau grand Satan » (sic) de l’occident : la sexualité adulte-enfant. Il a fallut une heure pour qu’il arrive à faire comprendre à la salle qu’il ne s’agissait pas de justifier, ou de répondre à des questions « terroristes » (sic) comme « à partir de quel âge peut-on baiser avec un pubère ? », mais bien de réfléchir sur le nouvel ordre mondial qui s’est mis en place autour de l’interdiction de parole sur la genèse de la sexualité. Par la menace d’accusation de pédophilie, (il a été lui-même victime d’intimidations policières), la société n’a laissé pour la compréhension de l’éveil à la sexualité que le « verbiage psychiatrique et le verbiage psychologique » (Sic).

Il fut courageux, parfois mal compris, mais il a mis les anarchistes devant une réalité : peut-on accepter de la société bourgeoise que les âges des majorités civiles ou sexuelles soient fixés définitivement sans respect de la personnalité de l’individu ?

Vaste sujet auquel je laisse Fourrier répondre lui-même par la voix de René Scherer : «  On n'est pas impunément stationnaire dans le climat social ».

Jacques Ars, pour West and Boy, le 25 09 01. voir d'autres photos

Livres en vente de Françoise d'Eaubonne

EBARA, Saïkakou. (1641-1693). Japonais. Contes d’amour des samouraïs XIIe siècle japonais.  Paris : Stendhal et compagnie, 1927.

           

EBERHARDT, Isabelle. ( 1877-1904). Un Voyage oriental. Au Pays des sables / précédé de Infortunes et Ivresses d'une errante par René-Louis Doyon. Avec le portrait à 18 ans, ci-contre. Paris : Sorlot, 1944, 221p. Paris, Joëlle Losfeld, 2002, 183p.

Journaliers. Paris : Joëlle Losfeld, 2002, 281p.

 

 

                                                  voir aussi : EAUBONNE, Françoise de. Isabelle Eberhardt.

 

Livre en vente de l'auteur.

Ebermayer, Erich. Mont Odile. (Traduit de l'allemand par Raymond Henry). Paris : Albin Michel, 1931.

ECHARA, Grimaudin d’. Passions de femmes : roman vécu de mœurs féminines et autres. se et sd.

Un bordel modern-style. Sn nd [Paris, Jean Fort, vers 1911]. In-12, 147 pp.

Utopie pornographique sur une "Maison modèle du Vice", rassemblant toutes les perversions. Les tenancières y deviennent lesbiennes. De la série des "Roman-nouvelles", commise par d'Etchara, très probable pseudonyme d'Alphonse Gallais (alias Lagail), connu pour ses écrits mettant en scène Adelsward Fersen. (Jacques Desse, catalogue 2004) (2 8 2004).

ECK, Marcel. Les Parents et les éducateurs devant le péril homosexuel. Edition Familiales, centre catholique 1960. Sodome Essai sur l'homosexualité. Paris : Fayard, 1966, 351p.

Livres en vente de l'auteur

Eck, Docteur R. d'. La Pluralité sexuelle. Paris : Les Tendances Nouvelles, 1931.

EDWARDSON, Åke. (1953, suédois). Danse avec l'Ange. Je ne sais pas si j'ai lu ce polar un moment où je n'avais pas la tête à ça, mais j'ai eu extrêmement de mal à suivre l'histoire de ses meurtres de jeunes gens, des anglais à Göteborg, et des suédois à Londres, sans doute pour la réalisation de snuffmovies homo. Est-ce les noms des héros, irretenables, où mes esprits portés vers la vente du bar, j'ai lu, tout, recherche de polars gais et lesbiens oblige,  mais sans aucun plaisirs. Paris : J.C. Lattès, 2002, 454p. (10 07 2003).

Livres en vente de l'auteur

EEKHOUD, Georges.  Voir la fiche consacrée à cet auteur.

Livres en vente de l'auteur

EGAN, Greg. Cocon. Un petit polar militant dans une collection à pas cher. Quand recherche génétique et militance font mauvais ménage. « Une barrière antivirus, antidrogue, antipollution, c’est tout – ou un moyen de garantir un enfant hétérosexuel ? A votre avis, lequel des deux rapporterait le plus d’argent ? « (p56). Martin n’avait rien d’un travesti ou d’un fétichiste cuir bardé de muscles –ni d’aucun autre cliché ambulant. Se déguiser une nuit par an avec un costume flamboyant était pour lui aussi faux, aussi artificiel, que pour la plupart des hommes hétérosexuels. Mais je crois que je comprends pourquoi il le faisait. Il se sentait coupable de pouvoir « passer pour hétéro » dans ses vêtements habituels, avec sa façon de parler, les manières et le maintien qui lui était naturels. Il n’avait jamais caché sa sexualité à qui que ce fût – mais elle ne sautait pas aux yeux des étrangers. Pour lui, prendre part à ce Carnaval était un geste de solidarité envers ceux dont l’orientation sexuelle était visible, évidente, toute l’année –et qui à cause de cela, subissaient le poids de l’intolérance. » (p54). Référence de lecture : DLM, 1999. 15f neuf à la Bernique.

EGAR, Catherine. Chimères. Paris : Édition du Scorpion, 1956. 

EGER, Jean-Claude. Le Lys des champs. Paris : Damase, 1951.

EHNI, René. La Gloire du vaurien. Superbe petit récit sans doute en partie auto-biographique (sous réserve) : un jeune homme, Manni, voyage entre l’Allemagne, la France, l’Italie, pour oublier les exactions qu’il a commises pendant la guerre d’Algérie. Il est juif, il est alsacien, et quand les Allemands s’étonnent de son bon accent et lui demande s’il est autrichien, il répond : « non, je suis juif ». Et ce qu’il a fait pendant la guerre d’Algérie ne le rend pas mieux que les nazis à ses propres yeux. Entre deux 78 tours d’avant guerre, ses amants lui redonnent de temps en temps de la joie d’aimer. «  Manni se dit « Il n’est pas pédé, un pédé n’oserait jamais, c’est un pur produit du hasard, il ne l’a pas fait exprès, cette sorte de beauté ne s’élabore pas, c’est un cataclysme, un arbre royal ne copie pas Altdorfer, c’est Altdorfer qui peint d’après l’arbre. » » (p 73). « Qu’elle idée de coucher avec un mec ! Amitié virile. Ca, parce que tu ne sors plus qu’avec des tantes, ça ma petite c’est du domaine du jamais plus. Les gars campés sur leurs deux jambes avec ce côté con, gosses, gauches, secrète fêlure, le vrai mâle, c’est Humphrey Bogart, alors pas question entre eux de se gouiner, ils ont décidé, ils crachent, eux ils conduisent leur vie, ils la mènent avec justement la réelle folie des grands caprices inventifs dont les folles sont incapables. Les vrais hommes sont d’accord avec leur enfance. » (p 77). « Voilà la différence entre vingt-cinq et dix-sept ans : à dix-sept on croit que l’on a découvert une vérité on la tient, elle ne peut plus s’échapper, on la possède pour la vie ; à dix-sept ans si on devait croire qu’on changerait d’opinion on se suiciderait, mais à vingt-cinq on sait qu’on change d’opinion parce que les vérités changent. Pas vrai, pas vrai la vérité ne change pas, tu es devenu un salaud. » (p 82). Dommage qu’il ait raté la fin. Paris : Christian Bourgeois, 10/18, tirage de 89, premier tirage, 1974 / première édition, 1968. 181p.

Eugénie Kopronime. Christian Bourgeois. Côme, Confession générale. Christian Bourgeois. Le Voyage en Belgique. Christian Bourgeois. Ensuite nous fûmes à Palmyre. Paris : Gallimard, NRF coll blanche, 1968, 368p, 140x205. Babylone vous y étiez nue parmi les Bananiers. Christian Bourgeois. Gudrun. Albin michel. L’Album de Francoise. Les Héritiers de la Gloire. Rahab et les héritiers de la gloire. Strasbourg : B.F. Quand nous dansions sur la table.

Théâtre : Chez Christian Bourgeois. Que ferez-vous en novembre ?. L’Amie rose. Eugénie Kopronime. Jocaste. Super-Positions.

Livres en vente de l'auteur

Eisenstein, S. M. Dessins secrets. Paris : Seuil, 1999.

ELLROY, James. Cité comme auteur de polars, avec des tueurs à tendances homosexuelles  dans le livre de Anne et Marie Rambach, La Culture gaie et Lesbienne. (24 10 2004). En particulier pour Un tueur sur la route. Rivage, 1989.

Ellis, Havelock. Études de psychologie sexuelle. II, L'inversion sexuelle. (Traduit de l'anglais par A. Van Gennep). Paris : Mercure de France, 1909. Études de psychologie sexuelle. XIII, Le mécanisme des déviations sexuelles, le narcissisme. Paris : Mercure de France, 1932. L'Eonisme ou L'inversion esthético-sexuelle. Paris : Mercure de France, 1933.

Livres en vente de l'auteur

Elwin, Verrier. Maisons des jeunes chez les Muria / trad et présentation Alfred Bigot. Paris : Gallimard NRF coll L’Espèce humaine, 1959, 460p, 16p hors texte sous couv ill, 140x225. Même ouvrage dans la coll Tel, N°35, 462p, couv ill, 125x190.

Emile-Laurent, Claude. Le Tombeau de Patrocle. Paris : Albin Michel, 1962.

Emmanuel, Pierre. Sodome. Fribourg : W. Egloff, 1944, 267p. Orphiques. Paris : Gallimard, NRF coll Métamorphose, 1942, 92p, 140x190.

Pierre Emmanuel / par Alain Bosquet. Poètes d'aujourd'hui, Seghers N°67, 1959, 233p.

 

 

Livres en vente de l'auteur

Endrèbe, Maurice Bernard. Elvire à la tour monte. Paris : Presses de la cité, 1956.

ENSLER, Eve. Monologue du vagin. Paris : le Rayon / Balland.

EON, Chevalier d'.(1728-1810). Le Chevalier d'Eon, l'histoire du plus étrange espion de notre temps / Edith Moreels. Marabout, 1996. Madame le chevalier d'Eon /par Michel De Decker. France Loisirs, 1987.

Le travesti le plus célèbre du XVIIIème siècle, pensionné par le roi. Forcé pour rentrer en France après ses frasques d’ambassadeur à St Pétersbourg et à Londres, de rester habillé en femme, il en profita pour mener une vie tapageuse et bien hétérosexuelle. Sous la signature  de LAFORTELLE, il publia de son vivant La Vie militaire, politique et privée de Mademoiselle d’Eon, connue jusqu’en 1777 sous le nom de Chevalier d’Eon.  Paroles du Chevalier trouvées dans Psychologie du vice, du docteur Vachet : « Depuis que j’ai quitté mon uniforme et mon sabre, je suis aussi sot qu’un renard qui a perdu sa queue. Je tâche de marcher avec des souliers pointus et de hauts talons, mais j’ai manqué me casser le col plus d’une fois, au lieu de faire la révérence il m’est arrivé plus d’une fois d’ôter ma perruque et ma garniture à triple étage que je prenais pour mon chapeau ou pour mon casque. Je ne ressemble pas mal à cette Catherine Petrovna que Pierre Le Grand enleva d’un corps de garde, au siège de Derpt, pour la faire paraître à sa cour avant de lui avoir fait apprendre à marcher sur les deux pieds de derrière. »

Livres en vente de l'auteur

EPPENDORFER, Hans. L'Homme de cuir. Edition libres / Hallier, 1980, 205p.

 

 

Livres en vente de l'auteur

ERASME (Desiderius Erasmus Roterodamus) (1469-1536). Un grand humaniste de la réforme qui aimait les hommes. En vente à la Bernique.

ERIBON, Didier.

Entretiens avec Georges Dumézil. Gallimard, folio-essai 1987.

De près et de loin, entretiens avec Claude Lévi-Strauss. Odile Jacob, 1988. Nouvelle édition, Seuil, 1990. réed poche Odile Jacob, 2001. Michel Foucault (1926-1984). Flammarion, 1989.

Ce que l'image nous dit, entretien avec Ernst Gombrich. Adam Biro, 1991. Editions Diderot, 1998.

Faut-il brûler Dumézil ? Mythologie, science et politique. Flammarion 1992.

Michel Foucault et ses contemporains. Fayard, 1994.

Les Etudes gays et lesbiennes (dir) Actes du colloque des 23 et 27 juin 1997. Editions Centre georges-Pompidou, 1998.

Réflexions sur la question gay. Voici donc notre nouveau grand penseur ! Celui qui ranime la flamme de  l’œuvre de St Michel (Foucault), et nous relie à la réflexion américaine. Je suis assez fan du socle de sa pensée : On ne peut pas, dès que l’on est homosexuel, être hors de la communauté ; et si on pense l’être, l’insulte ou la peur de l’insulte vous y ramène.. Si au moins tous les pédés comprenaient ça, la vie serait tellement plus belle ! Petits extraits, mais vous ne pourrez pas vous passer d’acheter le livre : « Il serait donc préférable de ne pas décrire, comme le faisait Michel Pollack, le monde gay comme « un groupe de destin », mais plutôt comme une invention, individuelle et collective, de soi même. » (p. 45). « Si chaque homosexuel est assujetti par des processus identiques qui opèrent en référence aux même normes sociales et sexuelles et produisent dans les esprits et dans les corps les mêmes effets, et si, par conséquent, un gay est toujours-déjà inscrit dans un collectif qui le comprend avant même qu’il ne lui appartienne ou qu’il ne sache ou ne veuille lui appartenir, cela veut dire aussi que pour tout geste gay, toute participation, fût-elle lointaine, la plus distante, la plus secrète, à la vie gay, met n’importe quel homosexuel en relation avec tous les autres, et avec toute l’histoire de l’homosexualité et de ses luttes ». (p. 92). Cela devrait être mis en lettres d’or au-dessus de tous les lits !. « La sortie de la honte est toujours perçue comme la proclamation de la fierté » (p. 153). « Jamais l’homosexuel ne sera accepté par les valeurs établies au sein desquelles il a parfois la folle illusion de pouvoir se faire admettre ». (p. 180) « Le discours homophobe a toujours une productivité paradoxale : Il cristallise les éléments épars de la conscience homosexuelle ». (p. 250). « Ainsi, au lieu de calquer leurs aspirations sur les modes de vie hétérosexuels, les gays devraient considérer que la manière dont ils inventent des modes d’existence, de relations, pourrait au contraire servir de point d’appui à un renouvellement du droit et des institutions, dont les hétérosexuels pourraient profiter pour échapper aux carcans de la normalité conjugale et des limitations qu’elle implique quant aux types de relations possibles » (p.464)… Indispensable dans votre bibliothèque ! (photo J.ARS, Didier à La Planète Io à Rennes). Edition Fayard, 1999.

Pour ceux que l’épaisseur du livre précédent rebute, un petit « condensé de réflexions » (terme très approximatif et personnel) dans Papiers d’identité : Il me semble qu’aujourd’hui le paradoxe est le suivant : ce sont ceux qui souhaitent le plus s’intégrer à la société qui sont les plus déstabilisateurs de l’ordre établi. Il ne vous aura pas échappé que se sont précisément les revendications qui conduiraient les homosexuels à pouvoir être de bons parents, de bons prêtres ou de bons soldats (…) qui provoquent des poussées de fièvres homophobes qu’on aurait pu croire impossibles à la fin du XXième siècle. »(p. 35). « La résistance, ce n’est pas la projection de nous-mêmes dans un futur hypothétique et incertain, c’est la manifestation, possible aujourd’hui, d’un écart par rapport à la norme. » (p. 83). « Ce n’est pas le mouvement gay qui crée un « collectif ». Mais ce mouvement (au sens très large) permet au « collectif » produit par l’homophobie sociale de devenir conscient. (p 104). Edition Fayard 2000.

L'Infréquentable Michel Foucault. Renouveaux de la pensée critique (dir). Actes du colloque du Centre Georges Pompidou, 21-22 Juin 2000, EPEL, 2001.

Une morale du minoritaire, variations sur le thème de Jean Genet. Fayard, 2001, 339p.

 Voir des photos en couleurs !

Je ne résiste pas au plaisir, suite aux dernières présidentielles, de mettre cet extrait d'article :
"Le parti socialiste s'est installé dans une culture d'appareil qui entend décidé de tout à la place des acteurs sociaux et qui envoie aux citoyens la police, réelle ou idéologique (les CRS ou la revue Esprit), quand ils ont le grand tort de ne pas accepter en silence qu'on décide à leur place." Têtu, N° 68, juin 2002, p 72
. Comprendre ce plaisir !

Il a fait aussi la préface du Le Fils de Loth, d'Alibert.

Livres en vente de l'auteur

ERLANGER, Philippe (1903-1988). Ecrivain, plus connu pour ses recherches historiques, il a chez Peyrefitte ce surnom d’ « Il est Vilaine » dû à son origine locale et à sa grande laideur. Ses ouvrages souvent sur l’ancien régime, comme sur Monsieur ou Henry  III sont en vente sur ce site.

Le Cygne rouge.   Un roman très typique des années 30 où une grande bourgeoise se tape un gigolo dans l'atmosphère interlope du dancing « Le Cygne rouge ». Ed. Argo, 1929.

Henri III. Paris : Gallimard, NRF coll Leurs Figures, 1935, augmentée en 1948, 318p, couv ill, 140x205. Paris : le livre de poche, 1971, 434p. Le Régent. Paris : Gallimard, NRF coll Leurs Figures, 1938, 318p sous couv ill, 140x205.Charles VII et son mystère. Paris : Gallimard, NRF coll Leurs figures, 1945, revue et augmentée en 1981, 284p sous couv ill, 140x205. Louis XIII. Paris : Gallimard, NRF coll Leurs Figures, 1946, renouvelée en 1973, 296p sous couv ill, 140x205. Georges Villiers, duc de Buckingham. Paris : Gallimard, NRF coll Leurs Figures, 1951, 352p couv ill, 140x205. Monsieur, frère de Louis XIV. Hachette, 1953, 257p.  Diane de Poitiers. Paris : Gallimard, NRF coll  Leurs Figures, 1955, 376p et quatre dépliants, 4 ill, 140x205. Le massacre de la St Barthélémy. Paris : Gallimard, NRF coll Trente journées qui ont fait la France N° 12, 1960, 336p + 32 hors texte, 61 ill, 140x205. idem, 326p + 32p hors texte, sous couv décorée, 61 ill, 140x205, rel toile. Le Mignon du roi. Paris : Presses Pocket, 1973, 241p. Un Jour d’Henri III. Un Jour de Louis XIII. La Rose sanglante. L'Etrange mort d'Henry IV. France Loisirs, 1974. La Reine Margot. Histoire et documents. Librairie académique Perrin, 1972, 422p.

Livres en vente de l'auteur

ERNAULT, Georges. Les ‘Hors-série’. Paris : La Bourdonnais, 1938.

Ernest-Charles, J.. La Passion criminelle Drames d'amour et de jalousie. Paris : Ernest Flammarion, 1923.

EROTIQUE

Voir dans notre rubrique érotique, (hétérosexuel)

ESCHEVANNES, Carlos d’. Un Mec du milieux. Paris : Prima, 1930.

ESLANDIER, Jean-François. Rage charnelle. Séguier, 1995. (12 12 2003).

Livres en vente de l'auteur

Espé de Metz, G. Plus fort que le mal, essai sur le mal innommable. Paris : Maloine, 1907.

ESSAC, Jean D’. Billy, idylles d’amour grec en Angleterre. Chez l’auteur. 1937. Lettres Riomoises ; Rêves et souvenirs. Chamalières : Édité par l'auteur, 1944.

ESSEBAC, Achille. voir la fiche consacrée à cet auteur.

Exclusif, L'élu, un de ses romans en ligne !

Livres en vente de l'auteur

Estang, Luc. Les Fontaines du grand abîme. Paris : Le Seuil, 1954.

Estaunié, Édouard. L'Empreinte. Paris : Perrin, 1896.

ESTEVE, Louis. L’Enigme de l’androgyne. Paris : Les éditions du monde moderne, 1927, 161p. Les Grandes aberrations de l’amour romantique, Tome I : Sensibilité religieuse Amour Androgyne. Cité dans la revue Inversion, N°3 de Fév 1925, au prix de 5f. Paris : Maloine, 1924. Elagabal ou un Lénine de l’androgynat. Orléans : Ed de l’En Dehors, 1933.

ESTIVALS, JACQUES. Les Condés (1530-   ). Histoires de Princes fantasques, rebelles et gays. Un ouvrage qui n’a pas un intérêt majeur, mais qui peut être intéressant dans sa première partie sur les frasques homosexuelles des gens de cour. La fin est celle d’un combat en reconnaissance d’une folle qui se pense bâtard de la famille Condé. Sa photo est éloquente et bien agréable ma foi. Paris : La Pensée Universelle, 1993, 277 p.

Livres en vente de l'auteur

Estrée, Paul D'. Les Infâmes sous l'ancien  régime. Paris : Gougy, 1902.

ETIEMBLE René, (1909, Mayenne-2002) L’Enfant de chœur. Gallimard, NRF coll blanche, 1937, première publication, 256p, 140x205. Pour ceux qui aiment les amours de collège, c’est certainement le meilleur des ouvrages que j’ai lus à ce jour (avril 2001). Bien mieux écrit, plus crûment, plus drôlement, que le célèbre Amitiés particulières de  Peyrefitte. De plus, inspirée ans doute par la jeunesse de l’auteur, l’action se passe entre Laval, (dans les années 20-25), Rennes, (p 67), St Brieuc (pp 276), ou Binic (p 115). Bref, la première partie est consacrée aux amours d’André Steindel et de Maurice, rattrapé par la tuberculose ; la deuxième partie aux amours d’André avec sa mère, syphilitique… angoisse ! Petit mot pour appeler le mignon : « « Ah ! Ah ! c’est du propre, les bleus ! Déjà du lapinage. Vous allez trop vite en besogne. Pas réglementaire, ce truc-là…, brailla quelqu’un sans visage. Seuls les grands ont droit aux lapins. » » (p 31). Petit éveil à la sexualité : « Il avait beau se dire : « Non ! Je n’en ai pas une ; non, je ne veux pas en avoir une », il fallait cependant qu’il dît « queue ». car, lorsqu’il en venait à se demander : « Qu’ai-je donc, moi ? », il ne pouvait opposer à la force de ces « gros mots » que des gazouillis trop puérils. « Une kékette, une kikitte…quoi ? mais quoi ? » Il regardait parfois son sexe, tout blanc, tout ratatiné, si drôlement resserré, avant le bout, puis gonflé comme un bouton. « Une kékette, ça sert à faire pipi… L’autre chose, ça sert à faire la poire : les grands serrent la peau du bout et font pipi dans la poche ainsi formée, qui se gonfle, gonfle, et qui éclate, quand ils lâchent… ça sert à faire peur aux bleus. On appelle un naïf : aimes-tu les bouchées ? –Oui, alors va-z-y ; j’en ai plein la poche. Le naïf croit prendre un bonbon… » » (p 55). P 111, l’on trouve une description bien amusante de ces concours de cartes de géographie, si amusantes pour nommer le « satyre officiel » du mois, et page 172, une, déjà, historique appréciation sur la disparition des amours aux lycées, dont il attribuait le nombre et la violence à la guerre de 14, et son besoin de jouir vite, avant la mort. « Echappant enfin à la psychose d’héroïsme qui se transforme, loin du front, en un déchaînement d’érotisme collectif (le fameux « moral » de l’arrière), ils brimaient les « bizuths », leur apprenaient l’argot du « baze », mais ils ne les violaient pas. Pareil aux mines flottantes, aux nappes d’ypérite, qui, la paix signée, peuvent encore détruire et tuer, les « visites » et le « lapinage » forcé avaient, pendant plusieurs années, prolongé au lycée les horreurs de la guerre. En 1924, les internes nouveaux connurent les avantages de la paix. » (p 172). Notons encore le violent athéisme de cet ouvrage, surtout Quand on connaît la carrière future de l’auteur. Référence de lecture, Le Livre de poche, 1971. (une période où pas mal de bouquins pédés sortent dans cette collection d’ailleurs…)

Le Mythe Rimbaud ; structure du mythe. Paris : Gallimard NRF coll Bibliothèque des idées, 1952, revue corrigée et augmentée de nombreux passages censurés en 1952, en 1961, 508p + 8p hors texte, 9 ill, 140x225. Le Mythe Rimbaud ; genèse du mythe, 1869-1949. Paris : Gallimard NRF coll Bibliothèque des idées, 1954, revue corrigée et augmentée en 1968, 540p, 140x225. Le Mythe Rimbaud ; l’année du centenaire. Paris : Gallimard NRF coll Bibliothèque des idées, 1961, revue et augmentée en 1968, 240p 4p hors texte, 4 ill, 140x225.

/ -Gauclère – Yassu. Rimbaud. Paris : NRF coll Les Essais N°44, 1936, revue et augmentée en 1950 et en 1966, 312p, 118x185.

Livres en vente de l'auteur

ETXEBARRIA, Lucia. (1966-) Béatriz et les corps célestes. traduit de l'espagnol par Alexandra Carrasco. Denoël, 2000, 317p. (11 05 2004).

livre de l'auteuse en vente

Ewing William, Hoyningen-Huene. L'Elégance des années 30. Paris : S Denoël, 1986.

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ELIOT, Thomas Stearns (1888-1965), anglais.  ESSENINE Sergueï (1895-1925) russe.